Depuis un certain temps, le prix de l’huile alimentaire accuse une hausse relative évolution sur le marché national. Cette inflation est à la fois imputable à une baisse de la production cotonnière de la campagne en cours et à une conjoncture internationale, selon la Direction générale du Commerce de la Consommation et de la Concurrence (Dgcc). Selon cette structure, en effet, il ressort des informations recueillies sur les marchés intérieur et international que la situation est liée à la combinaison de plusieurs facteurs. Il s’agit notamment de la baisse des importations d’huile de palme raffinée en provenance de la Côte d’Ivoire, à laquelle se greffent le démarrage tardif, la timidité de la campagne de production des unités industrielles locales de production d’huile alimentaire et la hausse du cours de l’huile de palme sur le marché international.
Ainsi, au cours de la période indiquée, le prix de l’huile importée est passé d’environ 14.000 FCFA à 17.500 FCFA le bidon de 20 litres à Bamako chez les principaux grossistes. Quant au prix du litre au détail, il est resté en hausse de 16% à Koulikoro et de 10% à Kayes.
Concomitamment, la production de l’huile locale – dont la compagne de production et de commercialisation s’étale d’octobre à juin – connaît aussi des difficultés en rapport avec le démarrage tardif et timide des activités des unités industrielles en raison d’un déficit de matière première causé par l’effondrement de la production coton-graine à la CMDT.
Pour amoindrir les effets du choc, la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence propose d’approvisionner les unités de production en mettant mettre rapidement à leur disposition les quantités de coton-graine issues de la campagne 2020/2021 en vue de stimuler le démarrage et la continuité de la production industrielle locale. Elle envisage également d’enclencher rapidement les modalités d’application du Décret N° 2019-0032 /P-RM du 28 janvier 2019 portant suspension de la perception de la TVA applicable à l’importation et aux achats locaux de la matière première (coton-graine) destinées aux unités industrielles de production d’huile alimentaire.