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Moins d’une semaine après l’assassinat du maire adjoint de Fatoma (Mopti): De nombreux élus locaux commencent à déserter la zone
Publié le mardi 19 janvier 2021  |  L’Indépendant
L`enlèvement
© Reuters par Moulaye Chirfi
L`enlèvement a eu lieu dans la région de Tombouctou (photo d`illustration).
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C’est toujours l’incompréhension et la psychose après l’assassinat du maire adjoint de la commune de Fatoma, située dans le cercle et la région de Mopti, jeudi 14 janvier dernier. En effet, Alhousseuni Kéïta dit Maïga a été tué à son domicile par des individus armés soupçonnés d’être des éléments de la Katiba Macina d’Ançar Dine de Amadou Koufa des radicaux.




Selon nos sources, ce jour-là, le nommé Alhousseuni Kéïta dit Maïga sortait d’une réunion avec le conseil municipal. C’est aux alentours de 19 heures alors qu’il venait d’arriver chez lui qu’il a été assassiné par des individus armés. Le maire central qui a regagné sa résidence à Sévaré n’a appris l’information que quelques minutes après. Lui aussi avait pris part à cette réunion du conseil municipal de Fatoma avant de repartir à Sévaré où il réside depuis que les élus locaux ont commencé à être la cible des radicaux.

Pour le moment, on ignore encore les raisons de l’assassinat du maire adjoint de Fatoma, Alhousseuni Kéïta dit Maïga. Toujours est-il qu’il était très actif pour le retour effectif de l’Etat et de ses services notamment les forces de défense et de sécurité dans la zone. On l’avait vu accueillir les bras ouverts les combattants de la milice que dirigeait l’actuel chargé de mission au ministère de la Réconciliation nationale, Sékou Bolly, en mars 2020. Ceux-ci étaient juste-là pour les besoins du cantonnement avant d’être soumis au processus DDR. Toutefois, ce qui semble être l’une des raisons de l’assassinat Alhousseuni Kéïta dit Maïga c’est surtout une rencontre qu’il avait organisée la semaine dernière avec l’appui de la MINUSMA où il s’agissait de réfléchir des voies et moyens destinés à accélérer la mise en œuvre de la police de proximité.

D’ailleurs, le maire central qui est arrivé en retard ce jour-là en voulait même à son adjoint pour ne pas avoir été informé de la tenue de cette réunion. D’aucuns l’auraient même entendu reprocher à son adjoint la responsabilité l’organisation de cette réunion pour la mise en place de la police de proximité.

Des radicaux pourraient avoir reçu ce message et ont décidé de réagir par l’assassinat de Alhousseuni Kéïta dit Maïga. Il faut dire que dans la zone, depuis 2015, les élus locaux sont devenus la cible des radicaux. Plusieurs d’entre eux ont même été assassinés ou enlevés par des éléments de la Katiba Ançar Dine Macina. Seuls ceux qui acceptent de collaborer avec ces derniers sont épargnés. Les autres ont le choix entre se faire tuer ou fuir la zone.

Rappelons que la région de Mopti est devenue depuis 2015, l’épicentre des violences armées au Mali. Outre les attaques perpétrées par les groupes terroristes, la zone connait aussi des affrontements communautaires très souvent orchestrés par des milices. Sans compter les opérations militaires de l’armée malienne et ses partenaires. Récemment après le blocage d’un convoi de la MINUSMA à Bandiagara, un général burkinabé de la mission

M D

Source: l’Indépendant
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