Depuis quelques jours, des bancs de poissons morts flottent à la surface du fleuve à Badalabougou, juste derrière l’hôpital Américano Turc Golden-life. Les Bozo et les riverains accusent l’hôpital qui déverserait ses eaux usées dans le fleuve. Celui-ci se défend et dégage toute sa responsabilité. En entendant, aucune réponse. Le constat est affligeant.
Depuis le lundi dernier, des bancs de poissons morts ont commencé à flotter sur l’eau à Badalabougou. « A notre grande surprise, le lundi soir on a vu une sorte d’eau venant de l’hôpital. C’est cette eau qui a causé la mort de plusieurs poissons. J’ai donné des instructions à notre entourage ainsi qu’aux jardiniers, pour que personne ne touche à ces poissons », explique Birama Sininta, chef de la pêcherie de Badalabougou.
Il poursuit, « les enfants n’écoutent pas. Le fils d’un des nôtres s’est caché pour manger un de ces poissons. Il a failli y laisser la vie, à cause de maux de ventre atroces ». Les pêcheurs accusent ouvertement l’hôpital avec qui ils n’ont pas pu établir de dialogue. « Quand le petit a été malade, on l’a envoyé pour leur montrer leur forfaiture. Ils l’ont chassé comme un malpropre », affirme le chef Sininta.
La direction nationale de la pêche, le service des eaux et forêts, ont tous fait des prélèvements de poissons et des eaux soupçonnées d’être la cause du drame. On attend les résultats.