Le Commissariat du 2è Arrondissement, sous la direction du Commissaire Divisionnaire, Fousseyni Berthé, vient de mettre la main sur Souleymane Kambou (originaire du Burkina Faso), qui a tué sa femme et ses trois filles dans leur chambre. Ce drame s’est passé dans la nuit du mercredi au jeudi 21 janvier dernier, à Banconi, dans la région de Sikasso.
C’est dans la nuit du mercredi 20 au jeudi 21 janvier, vers 23 heures, que Souleymane quitta son domicile et vint s’asseoir devant la porte d’un maquis appelé « El dorado« , à Sikasso, où il avait été licencié par le propriétaire des lieux, il y a quelques mois. Après une soirée de causerie avec un ami sur les lieux, qui faillit dégénérer en dispute, il se fit déposer néanmoins par ce dernier chez lui. Revenu à la maison dans un grand état d’excitation, il commença à administrer des coups de couteau » sisi » à sa compagne puis s’en prit à ses trois enfants, toutes des filles, dont la dernière à peine âgée de 48 jours, jusqu’à ce que mort s’en suive.
Après, il informera son ami de ses crimes. Avant de partir se réfugier chez sa tante adoptive au quartier « Wayerma ». Cette dernière, qui n’a pas, dans un premier temps, relevé de comportements inhabituels chez le jeune de 35 ans, s’alarma ensuite de la répétition de la phrase » j’ai donné la mort à un diable « .
Cependant, alertée par la nouvelle qu’un certain Souleymane a donné la mort à l’ensemble de sa famille, la police du 2è Arrondissement, à travers le Commandant-Major Mady Kéita, de la Brigade de Recherche, et ses hommes, a mis en branle ses réseaux afin de traquer le présumé auteur de ces crimes abominables. De fil en aiguille, les limiers parvinrent à mettre d’abord le grappin sur l’ami de Souleymane, qui déclarera avoir déposé l’intéressé à sa résidence la nuit des évènements. La suite fut un jeu d’enfant pour les limiers, qui découvrirent l’existence de la tante, dont ils retrouvèrent le domicile au quartier populaire de Wayerma. Avant l’arrivée des limiers, Souleymane avait déserté les lieux. Mais, il ne put échapper à la police lancée à ses trousses. Grâce à sa persévérance, celle-ci finit par l’épingler dans ledit quartier, et le mena dans les locaux du Commissariat du 2è Arrondissement pour des enquêtes.
Le présumé assassin, Souleymane Kambou, qui serait un » body builder « , a été placé sous mandat de dépôt par le Procureur général de Sikasso, hier, mardi 26 janvier.
Le dossier est en instruction au Tribunal de Sikasso et les enquêtes continuent par les Officiers de Police judiciaires pour déterminer les mobiles de ces rimes.