Le Président de transition Bah N'Daw effectue une visite de travail de 72h en France depuis ce mardi 26 janvier 2021. Le chef de l’État est l'invité du Président Français Emanuel Macron qui l'a reçu ce mercredi à l'Élysée pour un déjeuner de travail. Au menu des discussions, la coopération entre les deux pays, la mise en œuvre de l'accord de paix, le prochain sommet du G5 Sahel qui se tiendra les 15 et 16 février prochains à N'Djamena au Tchad. Pour le mouvement « Yèrèwolo ton » le Président malien doit profiter de cette visite pour demander le retrait des forces françaises du Mali.
Durant ce déjeuner de travail à l'Elysée, Bah N'Daw et son homologue Français ont parlé de coopération entre Bamako et Paris notamment le partenariat opérationnel entre les FAMA, Barkhane et la force conjointe du G5 Sahel.
Les deux dirigeants ont fait également le point de la lutte antiterroriste, du retour de l’administration dans les zones d'insécurité, de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger.
La question des reformes engagées par les autorités de la transition étaient également au cœur des échanges. Aussi Emmanuel Macron et Bah N'Daw ont fait le point des décisions prises lors du sommet de Pau il y a un an. Avant de fixer un nouveau cap dans la lutte contre le terrorisme.
Etaient présents à ce déjeuner de travail la miistre française des armées Florence Parly et le ministre des affaires étrangères Jean Yves Le Drian
Cette visite intervient dans un contexte de manifestation contre la présence militaire française au Mali et dans le sahel. Elle a également lieu, au lendemain de la dissolution du Comité national pour le Salut du peuple CNSP. Un organe formé par les militaires qui avaient renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020.
Pour le mouvement de contestation contre la présence des forces françaises au Mali « Yèrèwolo ton débout sur les remparts » cette visite est une occasion pour le Président malien de demander le retrait des forces françaises du Mali. Selon un des responsables du mouvement en France, cette visite ne vise pas à servir les intérêts du Mali.