Plusieurs ministres du gouvernement de la Transition étaient devant les médias vendredi dernier (22 janvier 2021) pour faire le point de l’activité gouvernementale. La situation du Covid-19, le point des négociations avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la rentrée scolaire et académique (25 janvier 2021), la vie chère… ont été les principaux point abordés lors de ce point de presse tenu à la Primature. Ce qu’on retient le plus, c’est la détermination de l’équipe Moctar Ouane de faire face aux préoccupations des Maliens et aux missions assignées sans démagogie ni faux fuyant. Tous les signes sont donc là aujourd’hui que la dynamique de la rupture dans la gouvernance du pays est bien amorcée par PM et son équipe.
«J’ai une bonne nouvelle… Nous étions en négociation avec l’UNTM, et nous nous sommes entendus sur l’ensemble des points de revendications qu’elle avait posés» ! Telle est la révélation faite à la presse vendredi dernier (22 janvier 2021) par Me Harouna Toureh, ministre du Travail et de la Fonction publique, porte-parole du gouvernement. Ainsi, a-t-il annoncé, des PV (procès verbaux) de conciliations ont été signés avec l’ensemble des syndicats en grève. Ce qui expliquait d’ailleurs que le point de presse du vendredi dernier ait finalement débuté à 17 h et non 15 h comme annoncées dans un premier temps.
Une belle opportunité pour plusieurs ministres (les ministres du Travail et de la Fonction Publique, Porte-parole du Gouvernement, de la Santé et du Développement Social, de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, des Mines, de l’Energie et de l’Eau, représentant le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements) de faire le point de l’activité gouvernementale dans leurs domaines. La situation du Covid-19, le point des négociations avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la rentrée scolaire et académique (25 janvier 2021), la vie chère… ont été les principaux point abordés lors de ce point de presse tenu à la Primature.
Par rapport à la crise sanitaire, le gouvernement a maintenu l’application des mesures barrières à titre préventif. Il a aussi pris l’initiative d’accompagner les foyers à travers Transferts monétaires d’urgence (PGTMU qui octroie 90 000 FCFA à chaque ménage pauvre, vulnérable afin d’atténuer les impacts économiques et sociaux de la pandémie), le renforcement des capacités des centres de prise en charge de la maladie en terme d’équipements médicaux et l’acquisition des vaccins en mars 2021 avec une campagne de vaccination annoncée pour avril prochain. A noter que la première phase du PGTMU atteindra 352 900 ménages sur un million de ménages ciblés à travers tout le pays
Prévue pour le 4 janvier dernier et repoussée à raison de la pandémie du coronavirus, la rentrée scolaire et académique a eu lieu lundi dernier (25 janvier 2021) comme prévue. Et a été instruit à chaque établissement, mise en place d’un comité de veille pour faire respecter les mesures barrières. La sécurisation de l’espace scolaire et universitaire reste une priorité pour le gouvernement.
Pour faire face à la cherté du coût de la vie (plus liée à la cupidité de certains opérateurs économiques qu’à une crise d’approvisionnement), le gouvernement a décidé de suspendre la TVA sur l’importation de plusieurs produits de consommation et de diversifier ses sources d’approvisionnement. Le gouvernement doit scrupuleusement veiller à ce que cette mesure ne soit pas une aubaine pour certains commerçants. Ce n’est qu’un secret de polichinelle que la flambée des prix des denrées de premières nécessités est le plus souvent une situation volontairement créée pour abuser les consommateurs tout en profitant doublement des initiatives alors prises par les autorités pour soulager les ménages.
Si on ajoute à ces avancées les instructions données par le chef du gouvernement pour que le difficile accès à la carte Nina, surtout pour la Diaspora malienne, soit rapidement un mauvais souvenir, on a toutes les raisons que l’équipe de Moctar a trouvé ses marques. «Très prochainement des missions vont être envoyées pour régulariser tous les compatriotes qui sont au niveau des grandes concentrations des Maliens à l’extérieur», a annoncé Alhamdou Ag Ilyène, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, à l’issue d’une récente réunion sur ce dossier épineux. «J’ai présidé en ce jour, la réunion de suivi sur la problématique de la carte NINA. Je me réjouis des avancées enregistrées pour une résolution définitive de cette question qui préoccupe tant nos compatriotes. Des missions spéciales d’enrôlement seront déployées très bientôt sur le terrain pour ce faire», a également assuré le Premier ministre.
Sans compter que, depuis lundi dernier (25 janvier 2021), le Conseil national de la transition (CNT) est en session extraordinaire à la demande du Premier ministre. Les membres de l’organe législatif de la Transition vont ainsi en principe examiner 26 projets de lois dont le Plan d’action de la Feuille de route du gouvernement en place.
Autant dire que Moctar Ouane et son équipe sont bien engagés dans une dynamique de gestion en totale rupture avec ce que nous avions connu ces dernières années. Elle est sur la «bonne voie» et on sent la diligence souhaitée dans la gestion des affaires publiques. Elle dit avoir pris le temps de faire l’état des lieux dans différents domaines elle est désormais à la tâche en espérant sur le soutien de toutes les forces vives de la nation.
Moussa Bolly
Bientôt des Maliens vaccinés contre le Covid-19
La campagne de vaccination contre le Covid-19 doit commencer au Mali en avril prochain. C’est la décision prise par le conseil des ministres de jeudi dernier (21 janvier 2021). Ainsi, il est prévu d’acheter 8,444 millions de doses, pour une population d’environ 20 millions. Et cela avec le soutien de l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (GAVI) et de la Banque mondiale. Le coût des vaccins est estimé à 31,26 milliards de francs Cfa.
10 mois après le début de la pandémie du Covid-19 au Mali, le pays cumulait 1.921 cas actifs en traitement au 21 janvier 2021, a indiqué l’Institut national de la santé publique (INSP). A noter que le nombre des personnes infectées dans notre pays est passé de 7.600 le 10 janvier à 7.897 au 20 janvier, soit 297 nouveaux malades en dix 10 jours. Cela témoigne de la gravité de la seconde vague du Covid-19 qui a été très meurtrière. «Le nombre de contaminations est en train de baisser, mais il ne faut pas baisser la garde…», a conseillé Pr. Akory Ag Iknane, coordinateur de la cellule de lutte contre la Covid-19 lors d’un point de presse animé à l’INSP jeudi dernier (21 janvier 2021). Du 24 mars 2020 au 21 janvier 2021, le virus de la Covid-19 a infecté 7.897 personnes au Mali, pour 5.658 patients guéris et 318 décès signalés. L’espoir repose donc sur la vaccination pour vaincre le Covid-19.