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Vente de la zone aéroportuaire : l’État va porter plainte contre X
Publié le jeudi 28 janvier 2021  |  Le Pélican
Démolition
© aBamako.com par A.S
Démolition des constructions anarchiques sur la zone portuaire de Bamako
Bamako, le 14 janvier 2021. Sur ordre du gouvernement, des techniciens procèdent à la démolition des constructions faites sur l`emprise de l`aéroport international Modibo Kéita de Bamako-Sénou
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Cette action judiciaire prévue à la fin du déguerpissement de la zone aéroportuaire, pour punir tous les fonctionnaires, agents municipaux véreux à l’origine des ventes des parcelles, est annoncée par Modibo Poudiougou, Conseiller technique au ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat. Il met au défi les allégations de certains déguerpis en affirmant que tous les occupants ont été bel et bien informés avant l’opération par voie d’huissier.
Le domaine réservé à l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou couvre une superficie totale de 7.194 hectares. Il est balisé et s’étend de Gouana, à Kouralé, à Sirakoro en passant par Faladié Est/Extension et Niamakoro-Diallobougou. Il est « inaliénable, imprescriptible et insaisissable ». L’objectif de l’opération de démolition des concessions illicites est la sécurisation de la navigation aérienne, précisent les autorités compétentes.

Des spéculateurs fonciers et autres agents véreux des services publics sont à l’origine du morcellement de ce site classé d’utilité publique. Ses anciens occupants avaient été indemnisés en 1995. Ça fait deux semaines que le gouvernement a entrepris la démolition de la première tranche des constructions illicites situées dans la zone dite «prioritaire» de l’Aéroport international Président Modibo Keïta-Sénou. Elle s’étend sur une superficie de 1.660 hectares.

Cependant, les propriétaires des parcelles démolies estiment d’être spoliés de leurs biens pour les avoir achetés de façon légale : à travers notification, lettre d’attribution et permis délivrés par des autorités compétentes. Ils se sont constitués en collectif pour porter plainte contre l’Etat et les autorités qui leur ont vendu leurs parcelles. Mais l’Etat à son tour veut être remboursé des dépenses déboursées pour la démolition et les autres préjudices subis.

D’après M. Poudiougou, l’état va déposer une requête en réparation du préjudice subi. «Avec l’appui de la direction du contentieux de l’état, juste après la démolition, nous allons faire une évaluation de l’opération et déposer notre action devant le tribunal compétent, pour remboursement», a-t-il averti.

Affaire à suivre !

Aboubacar B Fofana (stagiaire)
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