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24 janvier 2012-24 janvier 2021 : Hommage au Capitaine Sékou Traoré dit Bad
Publié le jeudi 28 janvier 2021  |  La lettre du Peuple
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Le 24 janvier 2012, le Mali perdait l’un de ses valeureux fils, un vaillant soldat dont la devise était : « Non, on ne fuit pas dans l’armée ». Il s’agit du Capitaine Sékou Traoré dit Bad, trahi et sauvagement assassiné, avec plus d’une centaine de ses compagnons d’arme à Aguelhok, le 24 janvier 2012.

Cette année, 9e anniversaire de sa mort, nous avons tenu à rendre un hommage amplement mérité à ce vaillant officier, afin que nul n’oublie le sacrifice que lui et ses compagnons ont consenti pour notre patrie commune : le Mali.
On a coutume de dire que « les morts ne sont pas morts, ils sont parmi nous ». Eh bien, Sékou Traoré, tu n’es pas mort. Le Mali tout entier te sera éternellement reconnaissant. En tout cas, à La Lettre du Peuple, nous n’oublierons jamais le dévouement et la loyauté dont tu as fait montre pour le Mali, jusqu’au dernier souffle.
Le 24 janvier 2012 est désormais une date inoubliable. C’est celle à laquelle l’armée malienne a subi le pire revers, avec le massacre de plus de 100 militaires par les éléments du Mnla. C’était au tout début de la rébellion armée dans le Nord du Mali. Le Capitaine Sékou Traoré et ses compagnons engageaient le combat avec les traites de la République. Ainsi, ils mourraient en héros.
Symbole de la lutte contre le terrorisme, Bad, tué avec ses compagnons d’arme en service commandé à Aguelhok, le 24 janvier 2012, est entré dans la galerie des héros de l’armée malienne, immortalisés. La 37ème promotion de l’Emia porte à jamais son nom. Mais cela n’est pas suffisant. Nous pensons que pour immortaliser sa mémoire à jamais, le futur hôpital militaire dont la pose de la première a été faite à Banankoroni le 20 janvier dernier par cet autre officier de valeur, Assimi Goïta, vice-président de la transition, doit porter son nom. Ce ne serait justice.

Piqûre de rappel…
L’un de ses amis raconte les circonstances de son assassinat : « Jusqu’à sa dernière cartouche, le capitaine ne s’est pas rendu. Il a été pourchassé en voiture et bousculé. Il s’est relevé et ils l’ont arrêté, son bourreau a reconnu que Sékou est un brave militaire et que c’est lui qui a tué leurs éléments. Il a été ramené dans le camp avec sept autres de ses compagnons, ils les ont mis à plat ventre et faisaient rouler les véhicules BJ 4×4 sur eux. C’est cette scène qui m’a beaucoup fait mal, surtout quand je voyais le sang couler de sa bouche avant de mourir. Il me regardait, mais ne pouvait plus parler ; c’est moi qui ai fermé ses yeux quand il a rendu l’âme, ainsi que les yeux de l’adjudant Sangaré et le caporal Koba. Je retiens du capitaine Sékou l’exemplarité d’un vrai officier qui respecte son serment. Souvent, il me disait : Adama, nous, nous sommes là pour vous. C’est nous qui devons mourir d’abord, avant vous ».
La vie de Sékou Traoré rappelle à quel point le service militaire est périlleux. Mais il y aura toujours des gens, comme Bad, prêts à se sacrifier pour la nation. Dormez en paix, mon Capitaine !
Youssouf Diallo
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