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Mot de la semaine : dissolution
Publié le vendredi 29 janvier 2021  |  Infosept
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© aBamako.com par DR
De la mutinerie au coup d`Etat
De Kati à Bamako le 18 août 2020. Des militaires du camp Soundiata Keita de Kati ont manifesté leur mécontentement avec des armes pour ensuite se diriger vers Bamako où ils sont allés mettre fin au régime IBK.
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Enfin le CNSP, plus de cinq mois après le coup d’Etat qui a renversé le régime IBK, a été dissout par le Président de la Transition Bah N’Daw. Ainsi, c’est par le décret Numéro 2021 0017 PT-RM du 18 janvier 2021 que le Comité National pour le Salut du Peuple a été dissout, au grand bonheur de l’écrasante majorité du peuple malien, qui en avait assez des agissements de cet organe qui, à proprement parler, n’a pas de rôle spécifique à jouer, mais qui faisait ombrage sur tous les autres organes de la transition. Comme dirait l’autre « Il est donc mort de sa belle mort ». La question que bon nombre d’observateurs de la scène politique malienne se posent est celle de savoir pourquoi attendre jusqu’à ce que la CEDEAO mène pression pour que les autorités se décident à le dissoudre ? Cette question taraude tous les esprits parce qu’il est clairement mentionné dans la charte de la transition que le CNSP sera dissout dès que tous les organes de la transition seront mis en place. Pourquoi alors avoir trainé les pieds, faisant perdre inutilement du temps. La dissolution du CNPS, d’une haute portée politique, permettra non seulement aux institutions de la transition de travailler librement sans encombre, mais aussi et surtout d’amener un semblant de stabilité institutionnelle. Le CNSP était devenu ce gros machin qui faisait ombrage à tous les organes de la transition. Son Président, le Colonel Assimi Goita, de surcroit vice-président de la transition en charge des questions de Défense et de sécurité, avec la dissolution du CNSP et probablement du poste de vice-président, pourra se voir attribuer d’autres missions honorifiques si tant est qu’il a fait le coup d’Etat pour sortir le Mali de la crise.
Oui, la prochaine étape vivement souhaitée par beaucoup de maliens est la suppression pure et simple du poste de vice-président de la transition. Ce poste n’est d’aucune utilité pour la bonne marche de la transition, surtout que son titulaire, selon la charte de la transition, est chargé des questions de défense et de sécurité, le doublon du ministre de la Défense. N’ayant pas de rôle spécifique à jouer dans l’architecture institutionnelle de la transition, hors mis les questions de Défense et de sécurité, alors même qu’il y a deux ministères en charge de ces questions, il devient un impératif absolu de supprimer ce poste et de nommer son titulaire comme Ministre en charge de la Défense et des reformes de l’armée. Ce faisant, on aura non seulement diminué les charges de l’Etat, mais aussi et surtout levé toute dichotomie dans la gestion des affaires du pays. Assimi doit accepter la suppression du poste de vice-président et se consacrer exclusivement à la refondation de l’armée.
La CEDEAO, encore une fois de plus, vient de voler au secours du Mali en détresse en imposant à la junte le respect de ses engagements, comme entre autres la dissolution du CNSP, le respect du délai imparti et en impliquant tous les acteurs au processus de la transition. Par cet acte, ô combien de fois salutaire pour un certain équilibre dans la gestion de la transition, la CEDEAO semble sonner le glas de la récréation et montrer ses muscles en adoptant une posture intraitable quant au respect des engagements par les autorités. Alors, qu’elle s’implique davantage pour que la transition prenne fin dans le délai imparti.
Youssouf Sissoko
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