Elon Musk, un homme d’affaire américain de 50 ans, d’origine sud-africaine est, depuis le 7 janvier 2021, l’homme le plus riche du monde avec une fortune personnelle évaluée à 188,5 milliards de dollars, selon Bloomberg. Il devance Jeff Bezos, le patron d’Amazon, la société de vente en ligne, de 1,5 milliard de dollars. Dans le classement 2019 du magazine Forbes des hommes les plus riches du monde, Elon Musk occupait la 8e place. Cette avancée significative de l’homme d’affaires américain d’origine sud-africaine, Elon Musk la doit à un bond prodigieux à la bourse des actions de Tesla, une société de fabrique de voitures électriques dont il est le patron.
Pourquoi y-a-t-il une ruée mondiale vers les voitures électriques ? Bonne question. Réponse : à cause du changement climatique la protection de l’environnement dont la survie de la terre entière dépend est devenue vitale. C’est pourquoi tout le monde est en train de migrer vers les énergies propres au détriment des énergies fossiles qui détruisent la couche d’ozone à travers l’émission de gaz carbonique. Sans compter qu’avec les voitures électriques il y a moins de pollution sonore. D’où l’intérêt des voitures électriques et la ruée qui s’en suit. Elon Musk est aussi le promoteur de Space X, en cela il est aussi le premier entrepreneur privé à se lancer dans la conquête de l’espace, le rythme de la Nasa étant trop lent et quelque peu timoré à son goût. Mais ce sont surtout les actions de Tesla qui ont propulsé Elon Musk à la place de première fortune du monde.
Avec 188,5 milliards de dollars, il est encore loin derrière Kankou Moussa qui a engrangé, selon un institut américain, s’il vous plaît, une fortune personnelle de 400 milliards de dollars. Excusez du peu ! Kankou Moussa, un mandéka bon teint, un Malien de nos jours. Un Malien dont les descendants, suprême ironie du sort vont se faire tuer dans la Méditerranée pour un hypothétique bonheur en Europe. Au même moment, les Européens ne pensent qu’à exploiter les immenses richesses naturelles que Dieu, dans son infinie bonté, a doté notre pays.
Une de ces ressources est justement le lithium de Bougouni. Ce gisement, le deuxième en Afrique après celui de la RDC, est susceptible d’assurer 15% de l’approvisionnement mondial. Il sera exploité par une société australienne, Kodal Minerals, qui sera aidée par les Chinois Sinohydro sur une période de 8 ans, avec un revenu de 1,5 milliards de dollars.
Le contrat a-t-il été bien négocié au mieux des intérêts du peuple malien ? Il y a lieu de poser la question car, depuis longtemps, les richesses naturelles du Mali ne profitent qu’à une poignée de politiciens professionnels et de prétendus experts. L’essentiel va à l’étranger. Et de quel étranger ? Ceux qui ont les grands moyens ? Des moyens acquis comment ? Il est vrai que certains les ont honnêtement et loyalement acquis. Est-il toujours le cas ? On peut toujours en douter. Des politiciens professionnels que Phillipe Decraene a qualifié, dans son ouvrage “Vieille Afrique, jeune nation” de mercenaires du statuquo.
Le gisement de lithium sera -t-il exploité selon le principe gagnant-gagnant, un principe cher à nos amis chinois ? Même si, selon un cadre occidental, quand un Chinois dit gagnant-gagnant, il entend deux pour lui, un pour toi. Cela ne vaut-il pas mieux que celui qui ne te laisse rien ; qui préfère agir en flibustier et non dans les règles de l’art ?
De nos jours, le lithium est devenu un produit stratégique qui aiguise l’appétit des grandes puissances. La Bolivie qui a le plus grand gisement mondial de lithium et son ancien président Eva Morales, en savent quelque chose. Elon Musk est devenu la première fortune mondiale grâce aux voitures électriques qui fonctionnent à l’aide des batteries au lithium- ion et le Mali dispose de cette matière stratégique d’où le titre de notre rubrique. Pour une fois, le peuple doit profiter de cette manne que le bon Dieu a gracieusement mise à notre disposition.
Les autorités de la Transition qui ne peuvent pas régler tous les problèmes du Mali en un laps de temps doivent, cependant, se faire fortes de poser les soubassements solides du Mali nouveau. Tant est qu’elles veulent refonder notre pays. Par peuple, nous entendons, par exemple, le petit éleveur d’Anderraboukane, qui ne dispose que d’un cheptel de quelques chèvres et moutons, le petit agriculteur de Yorosso, le petit menuisier de Marakakoungo, le pêcheur de Mopti et tous ces milliers de jeunes diplômés à la recherche d’emploi…