Il fût journaliste au Journal 22 Septembre. Lui et Youssouf Diallo étaient des grands amis et complices au sein de la rédaction. Youssouf était le rédacteur en chef, Yaya responsable de la rubrique économique.
Les deux ont uvré inlassablement à porter le journal très haut. Les deux ont quitté presqu’au même moment. Youssouf pour créer son propre journal, Yaya après avoir été élu maire de Oulessébougou. Je peux témoigner qu’il fût un grand professionnel, passionné pour son travail. C’est ce métier et la passion qu’il avait pour son terroir qui l’avaient conduit à la mairie.
En contact régulier avec les responsables politiques (maire et député) de sa localité dont il ne cessait de faire la promotion, il avait ainsi eu le goût de se lancer dans la gestion communale.
Très discipliné, courtois, aimable, souriant, Yaya Samaké faisait partie de ceux qui disent non quand ils ne sont pas d’accord.
Ponctuel au travail, il avait fortement contribué à améliorer le contenu de mon journal. J’ai honnêtement ressenti son départ, avant de pouvoir redresser la pente.
Il m’appelait toujours affectueusement : “Directeur”!
Après son élection, il était venu me voir pour prendre des conseils et suggestions. Chaque fois que des difficultés surgissent dans la gestion, avec souvent la méchanceté des hommes, il demandait mon point de vue.
Notre dernier échange au telephone date à peine de trois mois, lorsque Yah Samaké avait comparu devant le grand jury du Renouveau. Il m’avait appelé pour témoigner des bonnes uvres de Yah Samaké dans la commune qu’il dirigeait. Il me disait aussi qu’il avait eu un terrain dans la Cité de la presse avec I.C, mais que la parcelle est conflictuelle. Je ne sais pas aujourd’hui le dénouement de cette situation. Ses héritiers doivent en être informés pour ne pas être laissés pour pertes et profits.
Socialement, Yaya était gentil. Il ne manquait aucune activité sociale: baptêmes, mariages ou décès dans ma famille.
Il était un conseiller pour moi. Il me donnait son point de vue sur mes éditoriaux, à moi de les accepter ou pas.
Il était en un mot un frère, un ami, un conseiller, un musulman pratiquant. A l’heure de la prière, il laissait l’ordinateur pour les abblutions. Il jeûnait régulièrement et nous rompions le jeûne ensemble, souvent au bureau, souvent à la maison.