Il a été nommé général quatre étoiles, le 14 août, mais il continue d'encombrer l'échiquier politique. Amadou Haya Sanogo se résoudra-t-il à quitter le devant de la scène, lui le capitaine putschiste par qui le chaos est arrivé ? Il a promis de rester en retrait, mais son ombre a plané sur la campagne électorale... Pour gouverner librement, le président IBK devra le faire rentrer dans le rang.
Si l'on se fie à sa carte d'électeur, dont une copie est affichée sur le mur du bureau de vote no 6, ce n'est qu'un agent de la fonction publique. Le simple président d'une institution au nom impossible à retenir (Comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité), qui présente toutes les caractéristiques d'une coquille vide. Mais lorsqu'il a pénétré dans la cour poussiéreuse de l'école publique du camp militaire de Kati, le 28 juillet, Amadou Haya Sanogo avait tous les attributs d'un "grand quelqu'un". Cortège de 4x4 rutilants, gardes du corps menaçants, obligés en treillis... Le capitaine, boubou et bonnet bleu, épouse au bras, était venu voter comme un citoyen ordinaire, lancera-t-il à la presse après avoir mis son bulletin dans l'urne. Vraiment ?