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La démolition au coeur de la tension à Sirakoro Meguetana: Les victimes déterminées à aller jusqu’au bout
Publié le mardi 2 fevrier 2021  |  Nouvel Horizon
Opération
© aBamako.com par Androuicha
Opération de démolition des constructions illégales à Souleymanebougou
Bamako, le 23 juillet 2015. Le ministère des affaires foncières et des domaines de l`Etat a entrepris la démolition des constructions illégales sises à Souleymanebougou dans le cercle de Kati.
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Les victimes de la démolition de la zone dite aéroportuaire ont animé un point de presse le dimanche 31 janvier 2021 sur leur site, en vue de faire la lumière sur certaines situations qui les préoccupent.


Selon M. Lamine Sanogo, s’ils disent qu’ils ont reçu de l’argent, c’est faux. Il a précisé qu’ils ont eu leurs terrains dans les années 1960 et ils disposent des titres provisoires. « Nous sommes tous des Maliens, nous n’accepterons pas l’inacceptable. L’expropriation par l’Etat obéit à des règles. Dire que le Mali est menacé de perdre la licence de son aéroport, c’est du pipeau. Ce n’est pas une question de sécurité. L’aéroport de plusieurs pays se trouve en pleine ville. Donc qu’ils avancent d’autres arguments », a fait savoir M. Sanogo.

Bourama Komagara a précisé qu’ils ont des titres provisoires qui datent bien avant 1979. Il a signalé que personne n’a été indemnisé. « Certains sont là depuis l’indépendance du Mali, leurs maisons ont été démolies. Que chacun soit mis dans ses droits », a-t-il ajouté. Pour lui, si l’Etat n’a pas empêché les gens de s’installer, quand il y a lieu de les déguerpir, il faut des préalables. M. Komagara pense qu’en cette période charnière où la Covid-19 secoue tout le monde, le moment n’est pas propice pour faire des démolitions.

Mme Camara Aminata Keïta a rappelé qu’ils ont eu leurs espaces quand l’aéroport était à Hamdallaye. « Ils sont venus nous trouver ici, mais aujourd’hui ils veulent nous déguerpir. Nos concessions ont été démolies. Contrairement à ce qu’ils disent, aucun d’entre nous n’a reçu de l’argent. On se demande si on a des droits dans ce pays. S’ils veulent nous déguerpir, jusqu’à la fin du monde cet espace ne sera attribué à personne d’autre », a mentionné Mme Camara.

Aux dires du doyen Illo Sadio Camara, avant de faire déguerpir des gens, il faut faire des recensements ».

Selon lui, « du jour au lendemain on ne peut pas venir démolir des concessions et jeter des paisibles populations dans la rue ».

Le doyen Camara a posé la (…)

Tougouna A. TRAORE

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