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Vérification financière de l’ambassade du Mali à Abidjan : Le BVG décèle un trou de 166,48 millions de FCFA
Publié le mardi 2 fevrier 2021  |  L'Alerte
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© aBamako.com par AS
Le vérificateur Général remet son rapport de 2019 au Président de la transition.
Bamako. le 30 Octobre 2020. Le Vérificateur Général a remis son rapport de 2019 au Président de la transition, Bah N,Daw, au Palais de Koulouba.
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Dans le cadre de sa vérification de l’Ambassade du Mali à Abidjan, le bureau du vérificateur général a relevé un manquement de 166, 48 millions de FCFA au titre des exercices 2015, 2016, 2017 et 2018 (1er trimestre).
Les hommes de Samba Alhamdou Baby ont constaté des irrégularités financières à l’Ambassade du Mali à Abijan. Selon le rapport dont nous nous sommes procuré une copie, l’ambassadeur du Mali à Abidjan a procédé à l’acquisition de biens sans respecter les procédures de passation de marchés publics. Il a acheté, uniquement sur factures, deux véhicules Toyota pour un montant total de 65,58 millions de FCFA.

Il a irrégulièrement perçu, en 2016, en lieu et place du SAC des fonds de l’Ambassade. Lesdits fonds représentent le remboursement d’une avance de 21,18 millions de FCFA payée à un concessionnaire dans le cadre de l’achat d’un véhicule dont la transaction a fait l’objet d’annulation. Sur ce montant, l’Ambassadeur a remboursé, à travers un versement sur le compte bancaire de l’AMA, la somme de 18 millions de FCFA en juillet 2018, à titre de régularisation. Ainsi, le reliquat non régularisé est de 3,18 millions de FCFA.

« Le SAC a payé des factures d’un montant de 56,18 millions de FCFA sans justification du service fait. Lesdites factures ne sont pas accompagnées de bordereau de livraison, de procès-verbal de réception ou d’attestation de service fait. L’ambassadeur du Mali, le chargé d’Affaires et le SAC ont accordé des avantages indus au personnel pour un montant total de 11,04 millions de FCFA. Il s’agit, notamment, d’appuis dits « sociaux » au personnel, des achats de cartes téléphoniques, de téléphones portables et d’abonnements à la télévision, non réglementés », relève-t-on dans le document.

En outre, l’ambassadeur et le chargé d’affaires ont autorisé des dépenses non éligibles payées par le SAC. En 2015, selon le rapport, le SAC a établi des états de dépense d’appui à des tiers sur autorisation du Chargé d’affaires. Toujours, à en croire le document, en 2016, l’ambassadeur a autorisé la prise en charge de quatre factures d’achat de téléphone et une facture d’achat de « hoverboard » pour le compte de tierces personnes. Le montant total de ces dépenses inéligibles s’élève à 9,64 millions de FCFA.

Les vérificateurs ont su que le chargé d’affaires et le SAC ont effectué une dépense fictive. Ils ont irrégulièrement pris en charge dans le bordereau de versement et le bordereau détaillé des dépenses du mois de mars 2015 une facture relative à la construction d’un édicule en terrasse à la résidence de l’ambassadeur pour un montant de 14,06 millions de FCFA. Or, ladite dépense avait été entièrement exécutée et réglée depuis le 5 août 2011.

L’ambassadeur et le SAC ont autorisé l’enlèvement de véhicules réformés sans paiement des droits dus à l’État. Six agents de l’Ambassade bénéficiaires de ces véhicules réformés n’ont pas payé la totalité des droits de cession dus pour un montant de 6 millions de FCFA.

Ils ont payé en 2016, en l’absence d’ordres de missions, deux billets d’avion pour le compte du Chef de protocole de l’AMA et du SAC pour un montant total de 606 800 FCFA.

Les recommandations du BVG

Le BVG recommande à l’ambassadeur d’appliquer les dispositions réglementaires en vigueur relatives à la mise en concurrence lors des achats. Au secrétaire agent comptable, il demande de tenir le livre-journal de caisse conformément à la réglementation en vigueur, de procéder aux rapprochements bancaires conformément à la réglementation et d’exiger des factures comportant la nature des fournitures ou des services, les quantités et les prix unitaires.

A noter que le rapport de ces irrégularités a été transmis au Procureur de la république.

Bazoumana KANE

Source : L’Alerte
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