Dans un communiqué signé du deuxième vice -président Azaz Ag Loudag Dag, Le Conseil Supérieur des Imghads et Alliés s’insurge contre les propos de certaines déclarations d’anciens officiels français. Pire, ces propos de pseudo-spécialistes sont relayés par des médias de ce pays. Tout cela irrite la communauté Imghad, à travers le Conseil supérieur qui a décidé de réagir de la plus belle des manières. Lisez le compte-rendu du communiqué du conseil signé du deuxième vice-président Azaz Ag Loudag- Dag :
« Le Conseil Supérieur des Imghads et alliés constate non sans regret que malgré notre époque, certains hommes et médias de l’ancien colonisateur français parlent toujours des communautés Imghads comme étant des peuples vassaux et tributaires inféodées à des nobles souvent manufacturés par le colonisateur lui-même. Ces qualificatifs inutilement irritants sortent régulièrement de la bouche de Monsieur Nicolas Normand, ancien Ambassadeur de la France au Mali et dans d’autres pays africains. Le CSIA rappelle que la hiérarchisation des communautés Kel tamasheq en Nobles et Vassaux a pris fin dès la soumission au colonisateur français. L’impôt payé à l’Etat français a remplacé le tribut payé aux anciennes entités dominantes.
Le CSIA attire l’attention de ces “spécialistes” du monde Touareg que le colonisateur français a bouleversé l’ordre tributaire en mettant en selle ses partisans au détriment des patriotes résistants.
Jusqu’ à ce que la France fasse signer le 15 septembre 1907 l’accord de Bourem, les Iwillimidanes étaient l’entité dominante à laquelle toutes les autres tribus Touarègues devaient obéissance et leur payaient le tribut. Les États post- coloniaux n’ont reconnu à qui que ce soit le statut de nobles ou de vassaux et le problème ne se pose nulle part dans les six États où vivent les Touaregs.
Nous pensons que cette propagande aussi nuisible que obsolète est orchestrée par des pseudo- spécialistes nostalgiques de l’époque coloniale.
Le CSIA attire l’attention des médias et spécialistes du Sahel de la France, que l’Afrique est aujourd’hui constituée d’Etats faibles et en construction, mais composés de communautés libres et indépendantes qui aspirent toutes à la Paix, à la liberté et à la justice ».