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Broupema, Tôntôry et Tènènda, dans le cercle de Bandiagara : Des attaques terroristes font des morts et plusieurs victimes
Publié le mercredi 3 fevrier 2021  |  Le Pays
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© Autre presse par DR
Le Gouverneur de la Région de Mopti et la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA en visite de soutien dans le village de Peh
Suite à une attaque perpétrée, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019 contre le village de Peh, dans la région de Mopti, le 18 novembre dernier, le Gouverneur de la Région, Abdoulaye Cissé et Fatou Dieng Thiam, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA, y ont effectué une visite.
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Du 27 au 28 janvier 2021, les habitants de Broupema, Tôntôry, et Ténènda, dans le cercle de Bandiagara, ont assisté à une attaque terroriste abominable. Le pire, c’est qu’aucune intervention militaire, ni de réaction de la part des nouvelles autorités n’a, jusque-là, été faite à la suite de cet évènement, déplore-t-on.

Au centre du Mali, les forces du mal continuent à tuer de paisibles citoyens, d’incendier les bétails, voire de mettre le feu sur tout ce que consomment les habitants de certains villages. Tel reste le bilan macabre de l’attaque criminelle enregistrée du 27 au 28 janvier 2021 dans certains villages de Bandiagara, cercle de Mopti. Dans une vidéo que nous avons reçue, on voit des animaux, des pagnes, maisons, et des denrées alimentaires partis en fumée. « Cela est pitoyable, voire déplorable. Nous demandons à tous nos compatriotes de regarder cette vidéo .En date du 27 janvier, dans le cercle de Bandiagara, précisément dans les villages de Ténènda et de Tôntory, des terroristes ont utilisé des balles 12/7 pour mener ces attaques horribles », explique-t-on dans la vidéo. À entendre certains témoins, ajoute la même source, les assaillants sont venus à bord de quatre (4) véhicules. D’autres villageois confient qu’ils sont venus à bord de six (6) véhicules remplis.

Au lendemain du 28 janvier, ils se sont retrouvés à Broupema, un autre village sis dans le cercle de Bandiagara, pour commettre l’irréparable. La déception, c’est que ces villages non loin de Timissa, une localité située à une vingtaine de kilomètres où se trouve un camp des militaires maliens, n’ont bénéficié d’aucune rescousse. « Timissa est une localité située à une vingtaine de kilomètres de ces lieux. Ces attaques ont commencé le 27 janvier à partir de 16h dans les deux premiers villages, sans qu’aucune intervention militaire ne soit bénéficié par les habitants », a-t-on regretté dans la vidéo. Les militaires ne se sont même pas déplacés pour constatation des dégâts, voire pour des pertes en vies humaines dénombrées après que l’atrocité ait été commise par les ennemis de la paix, précise-t-on. Via cette vidéo faite en date du 29 janvier, on s’aperçoit que toutes les flammes n’étaient pas encore éteintes. D’ailleurs, le feu continuait à brûler certaines parties des maisons saccagées. Dans ces villages presque vidés des habitants contraints à l’abandon de leur famille, seuls les éléments de la milice d’autodéfense consolent les gens. En tout cas, c’est ce qu’essaye d’expliquer l’habitant du village qui a filmé cette scène. « C’est la milice d’autodéfense qui est présentement là auprès de la population pour au moins les aider à éteindre ces feux. Ces villages sont également situés à une trentaine de km de Sofara, une autre localité du pays. Mais personne ne parle de ce qui vient de se passer. On fait comme si ce ne sont pas des villages du Mali qui sont attaqués », a-t-elle ajouté. Suivant les précisions de ce témoin, 7 personnes ont, au cours des présentes attaques, perdu la vie à Tôntôry et à Ténènda. 2 autres ont été tuées dans le village de Broupema. En plus de cela, des charrettes appartenant aux habitants ; leurs animaux ; les greniers bondés de mils et de sorghos ; voire des caisses remplies des habits n’ont pas échappé à la colère des semeurs de troubles. « Ils ont tous détruit avant de partir. Le mal dans cette histoire, évoque cette personne, c’est le silence radio des nouvelles autorités qui n’ont même pas fait un simple communiqué pour condamner l’évènement féroce ». En colère, l’habitant témoin de la forfaiture précise : « Il faut que l’Etat trouve de solution à ce problème. Cela ne peut pas continuer. Au moment où nous demandons l’assistance alimentaire pour 9007 personnes dans le pays dogon, les terroristes ravagent les denrées alimentaires des paisibles citoyens. Cela se fait aux yeux du gouvernement qui dit nous soutenir ».

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays- Mali
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