Le président de la transition Bah N’Daw a affronté intrépidement l’opposition d’une frange de l’opinion publique hostile au maintien des troupes françaises sur le sol malien au cours de son tête-à-tête avec son homologue français Emmanuel Macron la semaine dernière. Le colonel à la retraite a mis tous ses espoirs dans le maintien du dispositif – fort de 5.100 hommes – déployés dans le cadre de la lutte anti-terroriste au Sahel.
La question divise fortement les Maliens. Si certains y sont opposés, d’autres par contre ont écarté tout départ précipité de la force Barkhane et ont jugé urgent de bâtir une armée solide sur laquelle on peut compter avant de se débarrasser de leur service.
Ces prises de position sont déclinées à un doigt du sommet des chefs d’Etat prévu les 15 et 16 février à Ndjamena au Tchad appelé à se pencher sur la situation sécuritaire au Sahel. Paris a envisagé depuis plusieurs mois de réduire ses effectifs.