Hier, la plate-forme de lutte contre la corruption et l’impunité “Kenekanko” a connu son lancement à Bamako. Une initiative du Groupe Tuwindi, Amnesty international Mali et Free Press Unlimted, financé par l’Union européenne à travers le projet “Observatoire citoyen contre l’impunité et pour la recevabilité” Occipre. La conférence de lancement a été animée par le PDG du Tuwindi, Tidiani Togola, Ramata Guissé de l’Amnesty international et son Excellence Bart Ouvry, ambassadeur de l’Union européenne au Mali.
« Kenekanko » est une plate-forme virtuelle accessible via l’Internet où désormais les gens pourront dénoncer des pratiques et des cas de crimes économiques (corruption) et de crimes contre l’humanité.
« Souvent des choses se passent devant nous des cas de corruption ou de violence des droits humains et Kenekanko serait un moyen simple et rapide », a expliqué Tidiani Togola de Tuwindi. Dans ses explications, il suffit tout simplement d’aller sur internet, sur la plateforme « Kenekanko » et de dénoncer l’acte qui viole les droits humains ou de corruption. À partir de ces dénonciations, des journalistes d’investigation vont pousser les recherches pour publication. Le site s’appelle Kenekanko.com, le dénonciateur est sécurisé et protégé et peut rester dans l’anonymat. La plate-forme est accessible partout au Mali et à l’extérieur. « Le changement ne serait pas seulement national, mais avec des pressions à tous les niveaux », estime-t-il. Après dénonciation, Kenkanko composé d’une dizaine de journalistes qui recueilleront les informations pour des fins d’investigation avant de publier des articles dans leurs différents journaux.
Pour la représentante d’Amnesty international, Ramata Guissé, cette plateforme est justifiée par l’accroissement des crimes contre l’humanité avec les conflits que le pays a connus. Elle permettra au Mali de faire un pan dans la lutte contre la corruption par la réduction de l’impunité, espère Ramata Guissé.
L’ambassadeur de l’Union européenne, principal bailleur de fonds de ladite plateforme s’est montré optimiste quant à la réussite de la mission de Kenekanko. « Les journalistes, les Maliens comptent sur vous », a-t-il lancé pour inviter les hommes de médias à mettre tout en exergue pour cette mission. Recueillir les différentes alertes qui seront faites sur la plateforme. À l’en croire, le monde partage certaines valeurs démocratiques dont la bonne gouvernance qui a pour fondement la lutte contre la corruption et l’impunité. « La bonne gouvernance est une garantie de développement économique et social », a t il précisé avant de souhaiter bon vent à Kenekanko.
Une démonstration d’alerte a été faite par l’expert Tuwindi Laya Guindo. Il s’agit d’aller sur le site Kenkanko.com. Cliquer sur “Lancer une alerte”. De suivre la procédure pour alerter sur une pratique ou un cas de corruption ou de violation de droits humains en toute sécurité. « Moi je pense que Kenekanko aurait dû venir plutôt », a reconnu Fousseni Togola Dirpub du Journal Phileingora.org pour remercier le consortium qui a mis en place l’initiative Kenekanko.