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Application de la Charia aux populations du nord Mali : Le gouvernement avoue son impuissance
Publié le vendredi 22 juin 2012   |  Le Républicain


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Colonel –Major Yamoussa CAMARA
Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Colonel –Major Yamoussa CAMARA


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Après avoir occupé les régions du nord Mali, en perpétrant des crimes odieux, les troupes rebelles qui font la pluie et le beau temps en territoire conquis sont passés à la vitesse supérieure. A Tombouctou, le groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l’islam) dirigé par Iyad Ag Ghaly qui contrôle la ville est entré dans la plénitude de l’application de la Charia (loi islamique) ce mercredi 20 juin, par l’administration des peines de 100 coups de fouet à un couple non marié. Sur la place publique, chacun des deux amoureux aurait essuyé 100 coups de fouet, en vertu de la loi désormais en vigueur dans cette partie du Mali. Les populations du nord Mali qui n’adhèrent pas à ce nouvel ordonnancement juridique, qu’elles considèrent comme étant une privation de leurs libertés individuelles et collectives, ne disposent cependant d’aucun moyen de recours, ni d’aucun secours, pour se soustraire à ce diktat.

L’Etat malien est en faillite et il n’y a d’autorité au Mali que celle qui se confine au sud dans une résignation coupable. Le crime de ce jeune couple qui a subi le châtiment corporel est d’avoir eu un enfant hors mariage. C’est la première fois qu’un couple est ainsi puni depuis l’occupation de Tombouctou par les islamistes d’Ansar Dine. Selon des témoignages, les deux jeunes se sont fait soigner par la suite à l’hôpital de Tombouctou. De source proche de la police islamique de Tombouctou, six autres femmes ayant eu des enfants hors mariage seront prochainement « sanctionnées » par la charia (loi islamique).

Dans d’autres localités des régions de Gao, Kidal et Tombouctou, occupées par des membres du Mujao ou d’Aqmi, des fumeurs sont privés de cigarettes et fouettés. En attendant un lendemain meilleur pour ces populations, le gouvernement se contente de produire des communiqués laconiques pour dénoncer là où il faut agir. Le Gouvernement qui a appris « avec la plus grande indignation, ce mercredi 20 juin 2012, que le mouvement terroriste et djihadiste Ançardine a infligé publiquement des châtiments corporels à des personnes à Tombouctou », a condamné énergiquement « ces pratiques d’un autre âge, contraires aux droits de l’homme et à la dignité de la personne et assure que ses auteurs seront poursuivis devant les juridictions compétentes, conformément aux lois en vigueur au Mali », précise un communiqué du ministère de la Communication, de la Poste et des Nouvelles technologies de ce 21 juin.

Ruminant son incapacité notoire, son impuissance, le gouvernement s’en remet à la communauté internationale en la prenant à témoin « sur ces brutalités anti républicaines, sur la nature réelle de ces groupes terroristes qui ne comprennent que l’usage de la violence ». Il est plus que temps de taire des considérations égoïstes pour comprendre que le Mali est au dessus de tout et qu’il vaut le sacrifice de tous.

B. Daou

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