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Bamako : Transports en commun perturbés
Publié le jeudi 4 fevrier 2021  |  L’Essor
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© aBamako.com par AS
Les manifestants qui réclament la démission du président IBK bloquent les ponts de Bamako
Bamako, le 11 Juillet 2020, les manifestants qui réclament la démission du président IBK ont bloqué les ponts de Bamako.
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De nombreux habitants de Bamako, la capitale malienne, n’ont pas pu se déplacer, mercredi, à cause de l’arrêt de travail qu’observent certains syndicats de transports en commun.

Cette perturbation des transports urbains suite à ce mouvement d’humeur syndical est consécutive à l’entrée en vigueur du paiement de la redevance de péage par passage, qui était initialement prévue pour le 1er février 2021 et reportée au 17 février prochain.

Une décision du ministre des Transports et des Infrastructures qui n’est pas du goût des transporteurs.

Le mouvement a eu pour conséquence que se déplacer a été un vrai casse-tête pour bon nombre de Bamakois. Par endroits, on assistait à des scènes de chaos. Au quartier de Garantibougou où nous nous sommes rendus, des apprentis-chauffeurs avaient barricadé certaines voies pour empêcher la circulation. D’autres arrêtaient les minibus Sotrama et taxis pour faire descendre brutalement leurs clients.

Du côté de Niamana, on assistait aux mêmes scènes de désordre. Certains jeunes apprentis, par zèle, avaient coupé la route aux cars de transport et même aux véhicules personnels, créant ainsi des embouteillages monstres dans le secteur.

Tous les jours ouvrables, Mohamed Coulibaly emprunte un «Sotrama» pour se rendre au service. Mercredi, à sa surprise, il a appris que les transporteurs ont déclenché leur mouvement. «Depuis la première heure de la journée, je suis là. Je viens d’apprendre que les Sotrama et les taxis sont en grève», a déploré le jeune travailleur.

«Ce qui s’est passé est un arrêt de travail et non une grève. Dans la soirée du mardi, les chauffeurs se sont réunis à Médina-Coura pour prendre cette décision d’arrêt de travail, suite au communiqué annonçant le paiement du péage par passage », a dit le vice-président du Syndicat national des transporteurs routiers urbains, interurbains internationaux du Mali (SYNTRUI-Mali), Chiaka Diakité.

Il a précisé que c’est l’ordre de stationner les véhicules qui a été donné à tous les chauffeurs lors de la réunion.

Selon notre interlocuteur, cette mesure pose énormément de problème aux transporteurs. « Nous avons l’habitude de payer le péage sur 24 heures, avec cette décision les taxes des véhicules seront multipliées», a-t-il fait savoir, pour expliquer le bien-fondé de ce mouvement.

Cependant le vice-président du SYNTRUI-Mali est opposé aux actes d’indiscipline constatés ça et là. « Il n’a été demandé à personne de barricader ou de faire sortir les passagers des véhicules de transport. Nous condamnons ces actes», a-t-il dit, ajoutant que cet arrêt de travail consiste à signaler au gouvernement que sa décision n’arrange pas les transporteurs.

Souleymane Diallo secrétaire général de la Coordination des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali, syndicat affilié à l’Union nationalae des transporteurs du Mali (UNTM), a assuré, pour sa part, que cet arrêt de travail allait prendra à minuit mercredi. Les activités reprendront normalement sur l’ensemble du territoire ce jeudi.

«Nous attendons les reactions de notre département pendant 24 heures. Au-delà de ça, nous allons déposer un prévis de grève », a prévenu Souleymane Diallo.

Du côté du ministère des Transports et des Infrastructures, nos tentatives de recouper certaines informations sont restées vaines.

BC/MD

Source: AMAP
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