La population de Doumanzana en commune I du district de Bamako a assisté à une scène douloureuse et surréaliste. Un jeune homme du nom de Djibi Cissé, 20 ans, a été brûlé vif pour vol de moto par la foule à coté du lycée Fily Dabo Sissoko, le dimanche 11 Août 2013.
Le plan était bien huilé, c’est aux premières heures de la journée du dimanche 11 Août dernier que Djibi Cissé et son ami ont essayé de voler la moto du boutiquier…
Les deux acolytes ont attendu que le boutiquier gare sa moto pour ouvrir sa boutique. Ils étaient en moto. Quand le boutiquier essayait d’ouvrir sa boutique, Djibi Cissé est descendu de la moto et demanda à son ami de s’enfuir.
Entre temps, il prit possession de la moto du boutiquier pour s’échapper. Mais malheureusement pour lui, ses faits et gestes étaient suivis de loin par d’autres personnes qui ne perdront pas le temps de le dénoncer par la clameur publique. Et, comme certains voisins du boutiquier n’attendaient que cela. Il sera encerclé par une foule déchaînée.
Les jeunes très remontés contre les voleurs de motos qui n’hésitent pas à abattre leur victime, l’ont battu avec tout ce qui leur tomba sous la main. Etourdi, le jeune homme tomba par terre. La foule surexcitée, n’a pas cherché midi à 14 heures pour lui faire la peau. Elle lui a déversé sur le corps l’essence de la moto qu’il voulait voler.
Et, il fut brulé, sans ménagement. Le malheureux cria de toutes ses forces pour demander de l’aide en vain. Sous la douleur, il se jeta dans le caniveau et perdit la vie. La victime avait sur lui, au moment des faits, une somme de 325 000 FCFA et un pistolet de 12 coups. Les témoins qui ont assisté à la scène, ont appelé le commissariat du 12e arrondissement.
Une fois sur place, les policiers ont procédé au constat et appelèrent les parents de la victime pour identifier le corps. Les parents se sont rendus à la police pour récupérer le corps de leur fils. L’enterrement a eu lieu le lundi 12 août 2013 à Konatébougou. L’insécurité devient de plus en plus un phénomène récurrent à Bamako. Pour faire face à ce fléau, les forces de défense et de sécurité doivent multiplier les patrouillent nuit et jour pour la quiétude de population.