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CNJ-Mali : Amadou Diallo sur un fauteuil éjectable
Publié le jeudi 4 fevrier 2021  |  La lettre du Peuple
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de la Mission d’Observation Electorale de la Synergie
Bamako, Le 30 mars 2020 La Mission d’Observation Electorale de la Synergie a tenu une conférence sur les élection législatives
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Depuis la désignation de son président, Amadou Diallo, au sein du Conseil national de transition (CNT), rien ne va plus dans le Conseil national des jeunes du Mali (CNJ-Mali). La raison : ses détracteurs soutiennent que le poste de membre du CNT, un poste politique, est incompatible avec celui de président du CNJ. Du coup, ils évoquent l’organisation d’une Conférence extraordinaire pour débarquer Amadou Diallo de la tête de la faitière de la jeunesse malienne.

Ces informations ont été données, le samedi 23 janvier 2021, au cours d’un point de presse animé par plusieurs membres du bureau exécutif national du CNJ-Mali, au foyer des jeunes de la commune IV. Elle était animée principalement par le vice-président du Comité exécutif national du CNJ, Habib Dakouo, non moins président du bureau communal du CNJ de la commune V. Il était entouré par le vice-président, Idrissa Coulibaly, président du CNJ-CIV, le Secrétaire général adjoint du bureau national du CNJ, Cheick Tidiane Sangho, président du CNJ-CII, le secrétaire aux relations extérieures du CNJ-Mali, Dimitri Samaké, président CNJ du bureau régional de Koulikoro, Mohamed Ag Attaher, président du conseil régional de la jeunesse de Kidal ; ainsi que plusieurs autres membres du CNJ-Mali.
D’entrée de jeu, Habib Dakouo a indiqué que la faitière de la jeunesse du Mali (CNJ) traverse des difficultés depuis l’élection du président Amadou Diallo lors du congrès ordinaire de Koutiala, en novembre 2019. En effet, on se rappelle qu’en novembre 2019, Amadou Diallo avait été élu dans une atmosphère délétère. Après ces soubresauts, il fait face à une fronde au sein de son bureau. Sa légitimité semble mise en cause, en atteste, sa contestation par une écrasante majorité des membres du bureau exécutif national du CNJ. Laquelle exige sa démission. En plus de son statut de membre du CNT où il est le secrétaire parlementaire, les frondeurs lui reprochent sa gestion jugée catastrophique.

Division persistante de la jeunesse
Selon le conférencier, à la sortie de ce congrès qui s’est déroulé dans des conditions qu’il juge chaotiques, il était nécessaire que le nouveau président travaille à rassembler la jeunesse qui est sortie très divisée de ces assises. Malheureusement, déplore Habib Dakouo, plus d’une année après Koutiala, le constat est que le nouveau président n’a posé aucun acte dans ce sens. Selon lui, cela dénote, quelque part, un manque de leadership du nouveau responsable de la jeunesse. « Au lieu de travailler à unir la jeunesse, à son émergence, à la conscience citoyenne, le camarade Diallo s’est consacré sur fond de division à chercher une majorité relativement mécanique », a critiqué Habib Dakouo. De l’avis du conférencier, c’est la nomination d’Amadou Diallo comme membre du Conseil national de la transition qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. A ce propos, il a indiqué qu’il était question que le CNJ-Mali soit représenté par 4 personnes au sein de cet organe de la transition. Mais, regrette-t-il, « c’est finalement deux représentants qui ont été officiellement nommées au nom du CNJ-Mali. Contrairement aux autres structures qui ont protesté contre la diminution de leur quota, le président du CNJ-Mali n’a pipé un seul mot ».
Habib Dakouo se dit convaincu que le président du CNJ occupe un poste plein qui doit l’obliger à démissionner de son poste de président au niveau du CNJ-Mali pour être disponible. En tout cas, pour ses opposants, le bon sens oblige aujourd’hui M. Diallo à passer le témoin.
Pour mettre fin à ce double jeu du président de la faitière des jeunes, le bureau, dans sa majorité, dit-on, a décidé de convoquer une Conférence nationale extraordinaire qui aura lieu courant le mois de février prochain pour constater l’indisponibilité d’Amadou Diallo et l’obliger à choisir son camp. « Nous le voulons entier ou nous le rejetons », s’est insurgé M. Dakouo.
Moussa Koné
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