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La France veut renforcer la protection des exilées victimes de mutilations sexuelles
Publié le samedi 6 fevrier 2021  |  20minutes.fr
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© AFP par HABIBOU KOUYATE
Journée mondiale contre l`excision : des communautés s`engagent publiquement à abandonner cette pratique
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La France, déjà premier pays d’asile pour les femmes victimes de mutilations sexuelles, veut renforcer la protection des exilées touchées par ce « fléau », a affirmé le gouvernement vendredi, veille de la journée internationale de « tolérance zéro » à l’égard des mutilations génitales féminines.

« Toutes les femmes, singulièrement les femmes migrantes ou exilées, doivent être mieux protégées par la République notamment face à ces violences inacceptables », a déclaré la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, lors d’une conférence téléphonique avec quelques journalistes, rappelant que l’excision est un « fléau » qui concerne en France entre 60.000 et 125.000 femmes, selon les études.

Près de 11.000 réfugiées pour mutilations sexuelles en France
Actuellement, près de 11.000 fillettes et femmes, essentiellement originaires de Guinée, du Mali et de la Côte d’Ivoire, bénéficient du statut de réfugié pour ces raisons. « Nous devons être fiers que la France soit aujourd’hui le premier pays d’asile pour les victimes d’excision », a souligné Marlène Schiappa.

Elle a annoncé le lancement dans l’année d’une plateforme en ligne pensée par l’association Women for Women France, afin de permettre aux femmes « qui ne sont pas toutes francophones de mieux se saisir de leurs droits ».

Moins de demandes d’asile en 2020
Vingt ans après avoir accordé pour la première fois l’asile en 2001 à des parents qui s’étaient opposés à l’excision de leur fille au Mali, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) s’est doté « d’un cadre jurisprudentiel et législatif très complet pour prendre en compte cette problématique spécifique », avec la possibilité par exemple d’exiger des examens médicaux, a expliqué le directeur général de l’Ofpra, Julien Boucher, lors de l’entretien téléphonique.

L’an dernier, l’Ofpra a accordé le statut de réfugié à 1.350 fillettes et femmes environ sur ces motifs. Un chiffre en légère baisse par rapport aux années précédentes, 2020 ayant été marquée par une « baisse générale importante de la demande d’asile » sur fond de pandémie, poursuit Julien Boucher.

« Il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles »
Ces dernières années, « c’est une problématique qui est montée en puissance », ajoute-t-il, passant de quelques centaines de cas à 1.500 protections par an environ.

Sur les quelque 95.000 demandes d’asile déposées en 2020, « les problématiques sociétales ont pris une importance croissante, à côté de la figure traditionnelle du réfugié politique », selon le patron de l’Ofpra. « En particulier, les violences faites aux femmes occupent une place importante, dont les mutilations sexuelles féminines sont une illustration, mais il y a aussi les mariages précoces et forcés, les violences conjugales ou sexuelles. »
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