Récemment au Mali pour le renouvellement du protocole d’accord entre Montreuil et Yélimané, Mme Djénéba Kéïta, 3e vice-président de la Métropole du Grand Paris et maire adjointe de Montreuil, s’est prêtée à nos questions. Pêle-mêle, elle évoque la coopération décentralisée, l’hommage qu’elle a rendu aux soldats français et maliens tombés au champ d’honneur, la lutte contre le terrorisme, la Transition… Son seul souhait est le développement économique, social et solidaire du Mali sur un socle d’union, de paix et de stabilité. Entretien.
Aujourd’hui-Mali : Vous venez de séjourner au Mali, est-ce qu’on peut en connaître les raisons ?
Djénéba Kéïta : Je viens de séjourner au Mali dans le cadre de la coopération décentralisée et la solidarité internationale entre Montreuil et le cercle de Yélimané, le but étant de préparer le renouvellement du protocole d’accord arrivé à terme en décembre mais aussi de rencontrer les nouvelles autorités pour demander leur appui à plusieurs projets co-portés par la ville de Montreuil.
Pourquoi avez-vous tenu, au cours de ce voyage, à rendre hommage aux soldats français tombés au Mali ?
En tant qu’élue française, c’est mon devoir de saluer la mémoire des soldats français mais aussi maliens morts pour la défense de la patrie et notre liberté.
Vous avez dit haut et fort que le combat contre le terrorisme est total, que voulez-vous dire par là ?
Le terrorisme est la menace la plus meurtrière à laquelle le monde entier fait face, donc la mobilisation sans faille est de mise.
Vous avez participé aux assises sur la coopération décentralisée Montreuil-Yélimané, êtes-vous satisfaite de cette rencontre ?
Oui, les nombreuses rencontres effectuées lors de ce séjour ont permis de dresser le bilan et de poser les fondements du nouveau protocole d’accord entre la ville de Montreuil, le syndicat Inter-collectivités Méraguémou, les 12 communes du cercle de Yélimané.
Quelle a été la conclusion de ce grand rendez-vous ?
Ces échanges ont permis de réitérer le soutien de la ville, de réengager plusieurs ministères et de se mettre d’accord sur les priorités.
Quel est votre point de vue sur la gestion de la Transition au Mali ?
Une transition n’est pas faite pour développer le pays, elle doit tracer les voies et moyens pour des élections transparentes afin que le pays avance sur la voie démocratique, partant de là il faut accompagner la Transition afin qu’elle réussisse et qu’elle transmette le pouvoir aux civils dans des conditions apaisées.
Vous pensez que les autorités de la Transition sont en mesure de respecter les 18 mois ?
A mon avis, c’est faisable.
Et selon vous, quelles sont aujourd’hui les priorités ?
La sécurité du Mali, la lutte contre la Covid-19, la conférence sociale et l’organisation des élections.
Comment avez-vous apprécié les arrestations de certains cadres ?
Je ne peux pas m’exprimer sur un dossier en justice dont je n’ai pas les éléments. Mais la présomption d’innocence doit redevenir la règle au Mali.
Un message à l’ensemble des Maliens ?
Union, paix, stabilité, développement économique, sociale et solidaire du Mali.