A l’image de l’association malienne des droits de l‘homme, il existe désormais un autre regroupement ayant opté pour le combat de la défense des droits humains au Mali. Il s’agit du Centre d’Assistance et de Promotion des Droits Humains (CAPDH) qui a officiellement lancé ses activités le Samedi dernier 24 Août à l’hôtel Salam de Bamako. La rencontre était placée sous le parrainage du ministre de la justice et Garde des sceaux, Malick Coulibaly.
A cette cérémonie l’on pouvait également noter la présence de M. Macoro Diarra, représentant de l’institut national de gestion et de formation, les représentants d’autres organisations engagées pour la promotion des droits de l’homme dont la CNDH (commission nationale de droit de l’homme).
Selon, M. Mamadou Camara, président du conseil d’administration du regroupement, le CAPDH est une association apolitique créée en 2008. C’est conscient de la nécessité du soutien de la protection des droits de l’homme à la République que cette association a vu le jour : «elle (protection des droits de l’homme ) est indispensable à la démocratie et à la restauration de l’Etat de Droit et de l’autorité de l’Etat en ces instants ou une ère nouvelle s’ouvre pour notre pays après avoir traversé la crise la plus aigue de son histoire» a souligné M. Camara.
Toujours aux yeux du président du CAPDH, au sortir de la crise que connait notre pays, c’est le moment d’exhorter les structures de protection et de promotion des droits de l’homme à plus d’actions et de coordination pour exiger des débats et des réflexions approfondies. D’où le thème retenu lors de cette de ce lancement : «Ensemble pour la consolidation de notre démocratie par le respect des droits humains».
Le ministre de la justice sous le choc
C’est à la vue de la photo d’un prisonnier torturé que M. Malick Coulibaly s’est dit très « choqué». L’image en question est une œuvre de la CNDH dans son rapport 2012 paru en juillet dernier. Et, le CAPDH dans le cadre de son lancement s’en est servi pour attirer de nouveau l’attention des autorités sur la protection des droits de l’homme.
Il s’agit de la photo d’un jeune prisonnier malien violemment torturé jusqu’à perdre l’usage de ses deux mains. Après avoir pris connaissance de ce témoignage, le ministre de la justice a souhaité l’ouverture d’une enquête: «puisque la victime n’a pas porté plainte, le département va immédiatement ouvrir une enquête comme le demande le système des Nations-Unis» a martelé le ministre.
Par ailleurs, le ministre de la justice a tenu à féliciter les responsables du CAPDH pour cette initiative : «en créant une structure visant à promouvoir et à défendre les droits humains, les initiateurs expriment leur volonté de contribuer à la reconstruction d’un état de droit au Mali».