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Pénurie de pain à Bamako : Des habitudes alimentaires brouillées
Publié le dimanche 7 fevrier 2021  |  Mali Tribune
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Le pain figure parmi les denrées prisées au Mali. Il se mange à tout moment et avec diversité. La grève des boulangers a brouillé des habitudes alimentaires. Consommateurs, livreurs, vendeuses ambulantes ; tous sont touchés.
Depuis lundi 1er février 2021, le pain est indisponible dans les boutiques de la capitale malienne. Les amateurs se plaignent de cette pénurie. Dans certains quartiers, une baguette se vend entre 300 et 350 F CFA au lieu de 250 F CFA, son prix habituel. Pour s’en procurer, les consommateurs doivent se rendre dans les boulangeries.

« Nous avons produit beaucoup de pains, plus que d’habitude, mais avec la pénurie nos étagères sont vides depuis 7 heure du matin. Chacun est venu s’en procurer pour la famille, étant donné que les enfants et les travailleurs doivent sortir tôt », explique un boulanger.

Même si les boulangeries travaillent, cette situation brusque n’est pas appréciée par la population. C’est le cas de Bandjougou qui a fait le tour de plusieurs boulangeries de Lafiabougou à la recherche du précieux sésame, mais hélas. « J’ai fait le tour de plus de cinq boulangeries pour acheter le pain du dîner, mais malheureusement, je n’ai pas pu m’en procurer. Il est temps que la grève prenne fin. Une crise alimentaire et ça sera la fin du Mali », déclare-t-il.

Les consommateurs ne sont pas les seuls à se plaindre de la pénurie de pains. Elle touche même les vendeuses de nourriture installées au bord de la chaussée un peu partout à Bamako. Elles ne cessent de se plaindre, car la plupart des clients accompagnent leurs plats avec le pain. Un impact très négatif sur le quotidien et l’économie locale.

Les livreurs de pain qui vivent de ce métier, grâce aux ristournes ne sont pas en reste. Bakary Coulibaly, livreur, gronde sa colère : « avec la grève, je passe ma journée dans un chantier en construction comme manœuvre pour gagner un peu d’argent pour mes prix de condiment. Cette grève joue beaucoup sur nous. Nous sommes aussi des chefs de famille».

Au même moment, certains ont décidé de se tourner vers les vendeuses de beignets.

Oumou Fofana
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