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Mise en œuvre de l’Accord d’Alger : Que faut-il retenir de la réunion dite de niveau décisionnel ?
Publié le mercredi 10 fevrier 2021  |  aBamako.com
Réunion
© aBamako.com par Momo
Réunion de niveau décisionnel des parties maliennes à l`Accord d`Alger
Bamako, le 08 février 2021. Le Giz, la Minusma et le ministère malien de la Réconciliation nationale ont ouvert à l`hôtel Radisson, une réunion dite de niveau décisionnel des parties maliennes à l`Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d`Alger, sur certains aspects de Défense et de Sécurité
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Finies les concertations, place aux recommandations. La réunion dite de niveau décisionnel des parties maliennes à l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, quia eu droit de cité deux jours durant à l’hôtel Radisson Blu, a clos ses travaux le mardi 09 février 2021. Pour ces assises qui se sont fixées pour objectif global de diligenter la mise en œuvre des actions prioritaires Défense et Sécurité de l’Accord d’Alger, il s’agissait pour les parties prenantes de convenir des mesures immédiates et concrètes permettant de s’acquitter intégralement et sans délai de certaines questions.

Celles-ci sont relatives au développement d’une vision partagée du Concept des ‘’Forces Armées et de Sécurité Reconstituées’’, et ses modalités de mise en œuvre, y compris les modalités de construction et de déploiement des Bataillons des Forces Armées Reconstituées (BAT-FAR). La question de quotas (civils et militaires) à intégrer dans les corps constitués de l’Etat y compris les forces Armées de Sécurité ; ainsi que les questions relatives aux inaptes, les combattants anciennement membres des FDS et le Décret N 0874/P-RM du 30 octobre 2019, ont également fait objet de discussion.

Définition des Forces armées et de sécurité reconstituées.

Le concept des FASR, de quel type d’armée avons-nous besoin ? Dans quel format ? Telles sont les questions qui ont été mises sur la table au cours de ces deux jours de travaux. Plusieurs définitions ont été faites, mais il a été retenu de se conformer à la définition contenue dans les conclusions de l’atelier de haut niveau de 2018 et de lui donner un contenu adapté au besoin et au contexte. Au sujet du redéploiement architectural des BAT-FAR de Kidal et de Tombouctou, compte tenu de la situation sécuritaire dégradante, du trafic, du terrorisme, des enlèvements, des assassinats… la commission en charge de ce dossier a proposé la création de nouvelles unités tactiques pour contrer les menaces de tous genres avec les ressources humaines et matérielles adéquates. La Commission a accepté le principe d’une armée reconstituée avec une organisation sous commandement de l’EMGA. Pour son efficacité, les éléments issus du DDR, maitrisant parfaitement et connaissant les réalités locales constituent une valeur ajoutée aux BAT-FAR. La Commission recommande la mise en place d’un plan prévisionnel précisant pour chacun des corps concernés, le processus de redéploiement, ainsi que l’inclusion progressive dans la chaine de commandement. Ce plan traitera également du redéploiement des bataillons des FASR dans les régions du Nord. Pour leurs grades, au-delà des cas des chefs des bataillons (limités au grade de Commandant), il faudra prendre en compte les cas spécifiques d’officiers supérieurs.


Question de quotas (civils et militaires)

Sur la base des documents que sont l’Accord d’Alger et tous les documents y afférents, il est convenu après de longues et fructueuses discussions de proposer le nombre de 26 000 hommes. Ceux-ci devront être répartis comme suit : 17000 pour les Forces Armées, 2000 pour la Police Nationale, 1000 pour la Protection civile et 1000 pour la Douane aussi. 1000 hommes également pour les Eaux et Forêts, même effectif pour l’Administration Pénitentiaire et les 3000 restants vont servir les autres corps et la Fonction publique. Il reste entendu, faut-il le préciser que ces chiffres avancés ne sont pas figés ; ils sont donc susceptibles de changement en fonction d’autres paramètres (structurel, économique…). Il est également ressorti des assises que compte tenu de la volonté permanente d’offrir un meilleur avenir aux jeunes engagés dans les mouvements, il y a lieu de procéder à la création de nouveaux Corps notamment celui des gardes-frontières et celui de la police territoriale.

Sur la question des inaptes

A l’issue des discussions, les acteurs ont convenu que ceux déclarés définitivement inaptes seront orientés à la CNDDR pour leur réinsertion socio-économique

Pour rappel, les acteurs ayant pris part à cette Réunion de niveau décisionnel (RND) sont les participants aux assises que sont les représentants des Forces Armées Maliennes, les représentants des Groupes Armés Signataires (GAS) et autres Mouvements, les représentants des institutions de la République chargées du DDR et de l’intégration. Le secrétaire permanent du Haut Représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, n’était pas du reste.

André SEGBEDJI/abamako.com
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