Pourtant, ce ne sont pas un manque de concentration, de rigueur dans les duels aériens et de positionnement qui sont la cause réelle de cette défaite ultime des Aigles du Mali à la finale de la 6è édition du Championnat d’Afrique des Nations-CHAN Cameroun 2020, ce dimanche 7 février au stade Amadou Ahidjo de Yaoundé.
Il faut aller chercher la cause première de cette défaite dans le manque de réussite de l’attaquant de pointe, Moussa Koné ‘’Koffi’’. A deux fois, face au gardien des Lions de l’Atlas, il a échoué. Sinon, les Aigles ont réussi à museler, à empêcher les Lions du Maroc d’assoir leur jeu comme ils en avaient l’habitude. C’est l’efficacité dans les opportunités qui ont fait défaut. En marquant une de ces occasions, le jeu pouvait changer de physionomie.
La trop grande confiance de Nouhoun Diané à son avant centre, sa grande fidélité à son principe, basé sur l’expérience, le vécu, lui ont joué un vilain tour. Il a été têtu dans son choix alors que d’autres s’offraient à lui. Et si c’était à refaire ?
Drissa Tiémoko SANGARE
Les propos d’avant et d’après compétition
Comme d’habitude, il y a beaucoup de déclarations, des propos prudents au discours contradictoires
Nouhoun Diané coach des Aigles
‘’A l’heure actuelle, à ce niveau du football malien, on ne peut pas prendre une équipe nationale et se fixer un objectif d’étape, je vais pour prendre la coupe’’
Arrivée au Cameroun il dit : ‘’Je suis venu pour jouer la finale’’ Des propos relayer ou repris par le commentaire tout le long du match de la finale.
Pourtant malgré ces déclarations, des voix venus d’observateurs avisés, de responsables de football, ont continué à dire : ‘’Le Mali n’était pas attendu à ce stade de la compétition’’. Non ! Désolé, celui qui était au commande ne peut dire ‘’Je venu pour jouer la finale’’ et que d’autres disent le contraire. Il a quand même réussi son premier objectif qui était de jouer la finale.
Les excuses de ‘’l’absence ou de la faiblesse du championnat’’
Trop facile de mettre sur le dos de cet état de fait notre défaite. Ici au Mali, le championnat a pu aller à son terme tant bien que mal. Dans plusieurs autres pays participants à ce tournoi, il avait été tout simplement annulé. Au milieu de ces équipes sans championnat, le Mali était mieux loti. Surtout que l’ossature de la sélection était constituée des joueurs de l’équipe championne sortant des compétitions africaines. Cherchons ailleurs les raisons de la déconvenue.
Les à côtés de cette finale à suspense : ‘’Madou est mort avec confiance’’
Si vous vous souvenez de ce derby Mali- Côte d’Ivoire en 8è des finales de la dernière CAN Egypte 2019 où les Maliens n’avaient jamais été aussi confiants de battre les Ivoiriens, bête noire du football malien. Mais au bout, la désillusion des supporters causée par un coaching ‘’bizarre’’. C’était à peu près la même chose : à tout bout de champ, l’héroïsme, l’envi et la manière de jouer de Djigui Diarra et ses coéquipiers étaient salués. Ce qui avait donné une certaine confiance aux supporteurs malgré que le Maroc soit reconnu comme favori dans cette confrontation. Un quinquagénaire du nom de Madou à Lafiabougou secteur 1, qui avait besoin de quitus de notre part. Malgré sa confiance, il nous a demandé ‘’Les Aigles peuvent gagner ce match capital contre la meilleure équipe du tournoi’’ ? ‘’An jigi b’aw kan’’ (nous comptons sur vous) avait-il dit ce dimanche 7 février dans la matinée. Comme si nous aussi avons un rôle à jouer pour le sacre tant attendu des Aigles. Cet amoureux du Mali, du succès du football malien, n’a pas vu le coup d’envoi. Il fut fauché par la mort dès les premières minutes du début du match. Repose en paix Madou, amoureux du Mali. Le Mali doit attendre encore pour honorer ta mémoire.