Les acteurs autour de l’eau se sont rencontrés, lors d’un atelier organisé par le ministère de l’Energie et de l’Eau, pour échanger sur les activités 2020 de la Commission Gestion des Eaux de Selingué et du barrage de Markala et les perspectives 2021. C’était en présence du ministre de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou Traoré, l’ambassadeur du Pays-Bas et celui de Belgique, chef de file des PTF, dans la salle de conférence de DFA- Communication, sise à l’ACI 2000, le jeudi 11 février 2021.
La clé de répartition des ressources en eau devient très serrée entre les usagers de l’eau, car l’étiage a commencé. L’objectif de cette rencontre, pour la Commission « Gestion des Eaux de la retenue de Selingué et du barrage de Markala est de partager avec les acteurs, les partenaires techniques et financiers et les usagers, les activités réalisées en 2020; d’informer les acteurs et usagers ainsi que les partenaires techniques et financiers du secteur, de l’impact d’une gestion rationnelle des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala, sur les usages faits de la dite ressource; échanger avec les acteurs sur les difficultés rencontrées par la CGESM ( Commission Gestion des Eaux de la retenue des Eaux de Selingué et du Barrage de Markala) dans la réalisation de ses missions, échanger et convenir avec les responsables des Offices de Développement bénéficiant des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala, les autres membres et les partenaires techniques et financiers, sur l’importance du financement durable des activités de la CGESM par ses membres ; échanger avec les responsables des Offices de Développement, les autres acteurs et usagers et les Partenaires techniques et Financiers, sur la mise en œuvre concrète des recommandations de l’étude sur les mécanismes de financement de la Commission en tant qu’organe de mise en œuvre de l’approche Gire ; faire des propositions d’amélioration pour une meilleure utilisation de la ressource en eau à partir de ces deux grands ouvrages( Sélingué et Markala).
C’est pourquoi dans son intervention, l’ambassadeur du Royaume des Pays Bas a beaucoup insisté sur la gouvernance de l’eau, la bonne gestion des eaux de surface, les changements climatiques. Il a indiqué que le partage des eaux de Selingué et du barrage de Markala est un moment de partage et de compréhension. Selon lui, la GIRE est en train de se développer, car cela a permis d’éviter les conflits. Il a exhorté la GIRE à continuer la structuration pour faire face aux problèmes. Et, pour lui, les agences de gestion de l’eau pourraient être un salut. Mais, selon l’ambassadeur, cela suppose des textes statutaires et juridiques. Pour lui, le pollueur payeur pourrait être un gage.
Pour sa part, le ministre de l’énergie et de l’eau, en rappelant lui aussi les missions de la Commission, a souligné les problèmes auxquels la Commission se trouve confrontée, à savoir la forte variabilité de la ressource eau dans le contexte des changements climatiques ; l’augmentation significative de la demande en eau et les contraintes pour y faire face ; la dégradation quantitative et qualitative de la ressource inhérente à certaines activités anthropiques dont l’orpaillage traditionnel, les pertes d’eau, notamment au niveau de l’Office du Niger, l’absence d’un budget de fonctionnement pour la réussite des missions assignées à la Commission. Le ministre a fondé beaucoup d’espoir à ce que, de cet échange, les résultats 2020 permettront de mieux appréhender l’impact socio-économique et environnemental de la gestion de la Commission en vue de produire des recommandations susceptibles d’améliorer ses performances.