Le gouvernement de la Transition a démarré, le 14 janvier dernier, la démolition des constructions illicites se trouvant dans la zone aéroportuaire. Dans le cadre de cette opération, l’Association des Promoteurs Immobiliers du Mali (APIM) a, dans un communiqué, apporté son soutien aux plus hautes autorités.
Dans ce communiqué, signé par son président, Sory Ibrahima Maïga, l’APIM a rappelé que la zone aéroportuaire de Bamako – Sénou a été classée dans un premier temps par le Décret N°95-068/P-RM du 15 février 1995 portant classement d’une parcelle de terrain à usage d’emprise aéroportuaire, d’une superficie de 8 720 ha, qui par la suite a été dotée d’un Plan de Développement Intégré approuvé par le Décret N°96-338/P-RM du 28 novembre 1996. » Un second classement, intervenu par Décret N°99-252/P-RM du 15 septembre 1999, assorti de déclaration d’utilité publique, lui a conféré le statut de domaine public artificiel de l’Etat et a ramené sa superficie de 8720 ha à 7194 ha « , précise le communiqué.
Selon l’APIM, cette décision fait suite à la délocalisation de l’aéroport de Hamdallaye, qui était devenu trop proche des habitations, en 1975. » L’objectif de cette délocalisation était d’éviter la proximité des habitations avec l’aéroport et de respecter les normes internationales de l’aviation civile, parmi lesquelles on peut citer, entre autres, la sécurité des mouvements des avions pendant les phases critiques de décollage, d’approche et d’atterrissage, les risques liés aux interférences sur les équipements de navigation aérienne « , a-t-elle expliqué.
Selon l’APIM, force est de constater que, ces dernières années, le domaine aéroportuaire a fait l’objet d’agressions à travers des occupations illicites (maisons à usage d’habitation, garages automobiles, activités en tout genre soutenues par des documents délivrés par certaines autorités), en violation des dispositions réglementaires et compromettant de plus en plus la sécurité de la navigation aérienne. « L’on doit être conscient que le Mali est un pays continental, partant de là, que notre aéroport doit garder toute sa dimension Internationale pour être une plaque tournante au cœur de l’Afrique Occidentale [et que] le caractère international du transport aérien fait que l’aviation civile est soumise à des normes et des pratiques recommandées par tous les Etats membres de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) « , note t-elle.
Ainsi, l’API attire l’attention de la population sur la prolifération des lotissements faits en violation des procédures et pouvant porter préjudice à ses investissements, comme c’est le cas dans le domaine aéroportuaire de Bamako, et invite les Maliens au respect des dispositions législatives et règlementaires en matière d’urbanisme et de construction en République du Mali.
» Nous soutenons le gouvernement dans ses actions concourant à la sauvegarde du domaine aéroportuaire ou de tout autre domaine de l’Etat classé public et restons disponibles pour l’accompagnement de la population à la recherche d’un toit ou des parcelles assainies, sécurisées sur tout le territoire national « , conclut le communiqué.