Saluons les succès de nos soldats comme ils le méritent. La France, par ailleurs, ne ménage pas ses efforts au Sahel dans les domaines de la diplomatie et du développement, explique la présidente de la commission de la défense de l’Assemblée, dans cette tribune cosignée par Sereine Mauborgne et Nathalie Serre, rapporteurs de la mission d’information sur Barkhane*.
Le sommet qui s’ouvre aujourd’hui à N’Djamena devrait être l’occasion, pour le président de la République, d’annoncer les ajustements évoqués à l’occasion de ses vœux aux armées.
Depuis quelques semaines, plusieurs voix dénoncent l’enlisement de la France au Sahel. Nous contestons fermement ce jugement, qui n’aborde pas la globalité des enjeux: nos forces remportent de précieux succès tactiques, avec le soutien de leurs partenaires sahéliens et internationaux. La situation est loin d’être univoque, et c’est sa complexité que la mission d’information que nous conduisons s’attache à saisir.
Annus horribilis, 2019 a vu le Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM) étendre sa zone d’influence vers le sud du Mali, atteignant le nord du Burkina Faso, voire la Côte d’Ivoire, quand l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) s’est montré particulièrement actif dans la zone des trois frontières. Les forces locales et onusiennes comme les forces françaises ont lourdement payé le
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