La France est engagée au Sahel depuis désormais huit années. L’opération Barkhane avait été lancée par François Hollande en février 2013. Quel bilan peut-on tirer de la présence française ?
La France est présente au Sahel depuis 8 ans, date du début de l’opération Barkhane qu’avait lancée François Hollande. "Les groupes jihadistes sont affaiblis, ils ont subi de lourdes pertes. Mais ils n’ont pas disparu. La France restera avec vous", déclarait l’ancien président à Bamako, au Mali, le 2 février 2013. À l’heure du bilan, il n’y a pas de chiffres exacts connus sur le nombre de jihadistes tués dans la région, même si la France avait annoncé l’élimination du chef d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) en juin 2020, Abdelmalek Droukdal.
Une opération extrêmement coûteuse pour la France
Mais la France a payé un lourd tribut pour cet engagement. 5 100 militaires sont déployés dans cinq pays : Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad. Plus de 50 pertes humaines sont à déplorer. Emmanuel Macron pourrait réduire les effectifs de 600 hommes. "C’est une opération qui coûte cher financièrement. La France, toutes dépenses confondues, militaires et civiles, dépense un milliard d’euros dans la région chaque année", détaille le colonel Michel Goya, spécialiste de l’analyse de risques militaires. Avec en plus des polémiques, dont la dernière après le bombardement du village de Bounti, au Mali, qui a tué des civils. L’armée française réfute les accusations, une enquête est en cours. Le G5 Sahel se réunit lundi 15 février à Ndjamena (Tchad), le président français y assistera par visioconférence.