Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Réunis à N’djaména les 15 et 16 février du 7ème sommet du G5-sahel: Les dirigeants de la région et leurs partenaires à la recherche d’une solution définitive contre le péril djihadiste
Publié le mardi 16 fevrier 2021  |  L’Indépendant
Comment


Mettre définitivement fin à la menace djihadiste et sortir de ce cycle infernal de la violence meurtrière. Tel est le sentiment qui anime les dirigeants du Sahel et leurs partenaires occidentaux.

La 7è session ordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat du G5-Sahel s’est ouverte, hier, lundi dans la capitale tchadienne, en présence des Chefs d’Etat du Mali, du Burkina-Faso, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. Le président du Sénégal, Macky Sall et celui du Ghana, Nana Akuffo Addo, non moins président en exercice de la CEDEAO, participent également à ce sommet. Le président français, Emmanuel Macron, prend part aussi aux discussions, aux côtés de ses homologues, depuis Paris, par visioconférence.

A Ndjamena, le président Idriss Deby, qui a pris la présidence tournante du G5-Sahel, en remplacement de son homologue de la Mauritanie, a conditionné la réussite des opérations antiterroristes à des actions de développement sur le terrain. Avant d’inviter ses pairs à créer les conditions favorables au bienêtre socio-économique des jeunes. Ces derniers, faut-il le préciser, constituent une cible potentielle dans l’endoctrinement des groupes extrémistes qui écument le Sahel.

» Le financement des programmes et projets de développement est un impératif de premier ordre « , a insisté Idriss Deby Itno, convaincu que le programme d’investissement prioritaire du G5-Sahel est une » condition sine qua non » dans la lutte contre le terrorisme.

Idriss Deby Itno a noté que « la lutte contre le terrorisme nécessite la mise à jour continue des stratégies de lutte et de protection « . Avant de déplorer la mobilité des groupes terroristes qui affinent sans cesse » leurs stratégies criminelles en faisant montre d’une rare résilience » et qui continuent à » mettre nos efforts à rude épreuve « . Ainsi, pour mettre définitivement un terme à cette menace, qui s’étend vers d’autres pays, il a appelé à la solidarité internationale.

Au cours des deux jours du sommet, les pays membres du G5-Sahel et la France feront le point de la situation sécuritaire dans la région, un an après le sommet de Pau, en janvier 2020. Les discussions porteront sur l’ajustement des troupes françaises, le renforcement de la Task Force avec une arrivée éventuelle des forces spéciales de plusieurs pays européens et de la montée en puissance de la Force Conjointe du G5 Sahel. Laquelle connait des grincements en raison des problèmes de financement et de logistique.

L’on se rappelle que, lors du sommet du G7 consacré à l’Afrique, le 25 août 2020, en France, les dirigeants allemand et français avaient appelé à renforcer financièrement la coalition internationale aidant les pays du Sahel à lutter contre les groupes djihadistes. D’autant plus que la situation sécuritaire ne cesse de se détériorer dans la bande sahélienne.C’est certainement dans ce sillage, qu’en plus de plusieurs pays européens et des organisations internationales, le Maroc, le Sénégal, le Ghana prennent part au sommet de Ndjamena. Les Etats-Unis d’Amérique (USA) participent également à ce rendez-vous à travers le Secrétaire d’Etat, Anthony Blinken, qui devra livrer un message vidéo aux dirigeants du Sahel.

Notons qu’en marge du 7è sommet ordinaire des Chefs d’Etat du G5 Sahel, les organisations et pays membres de l’Alliance Sahel et leurs partenaires se sont réunis à N’Djamena, hier, lundi 15 février 2021. L’Alliance Sahel, lancée sous impulsion franco-allemande, en juillet 2017, est un mécanisme de renforcement de la coordination des partenaires pour une aide plus rapide, plus efficace et mieux ciblée en faveur des zones vulnérables. Il s’agissait, à travers la création de cette organisation, de mettre en place les conditions d’un développement économique créateur d’emplois afin de stabiliser le Sahel et prévenir la radicalisation violente. Nous y reviendrons.

Abdoulaye DIARRA

Source : l’Indépendant
Commentaires