Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

L’hybrideur hybridé ou les destin d’un tigre renégat et esseulé
Publié le mardi 16 fevrier 2021  |  Echos Medias
Conférence-débat
© aBamako.com par AS
Conférence-débat du parti ASMA-CFP sur la Transition
Bamako, le 28 Novembre 2020, l`Alliance pour la Solidarité au Mali - Convergence des Forces Patriotiques, (ASMA-CFP) a animé une conférence-débat sur la Transition.
Comment


ÉPÎTRE DE L’EX-MAITRE ESPION N°05l
L’hybrideur hybridé ou les destin d'un tigre renégat et esseulé

Qui sait, dit-on, n’accuse pas. À Jean Émile Louis Scutenaire qui a dit un jour qu’“Il ne faut jamais porter d’accusation contre le prochain, mais seulement dire qu’il vous dégoûte".

Monsieur le baron de La Brède et de Montesquieu, Charles Louis de Secondat que tu connais sous le nom de Montesquieu a rétorqué que “l’équité naturelle demande que le degré de preuve soit proportionné à la grandeur de l’accusation.”

Mon Petit, je vois de loin, ton infâme plume trempée dans ma chaire qui frémit d’innocence. Les péroraisons et la harangue de basse besogne marquent ta marque. Mais n’est pas proclamé Tigre n’importe qui et ne se veut pas Phénix n’importe quel quidam politique. Qu’est-ce qui m’arrive ? Crois-tu en tes méninges pour pouvoir lire en moi et connaître ce qui m’arrive ou peut advenir de ma carrière ?

Mon Petit, laisse-moi te faire cette confidence que je tiens d’autre que tu ne connais pas : “la nature ne pardonne pas, n’oublie rien... Des coups, elle peut en supporter mille et rendre soudain non pas œil pour œil mais apocalypse pour chiquenaude.”
Oui, à Kayes je n’ai pas fait foule. Mais est-ce cela l’objectif de ma tournée qui était pour moi comme une paisible retraite cultuelle et culturelle. Que sais-tu de la profondeur des liens qui me lient à ces nobles et dignes communautés soninké et Khassonké ?

Oui, mon Petit, c’est avec beaucoup de fierté que je me suis rendu à Dramané koro pour l’inauguration de la Maison de Dieu. Dramané koro, un village situé à 81 kms de la ville de Kayes, dans la commune rurale de Kéméné-Tambo, arrondissement de Ambédedi, Cercle de Kayes, je suis allé à Tafsirga pour me recueillir sur la tombe de Cheickh Mamadou Lamine Dramé, fils de Mamadou Lamine Dramé. Tu sais ce que cet homme représente pour les Soninkés et dans l’histoire du Mali ? De Ambidédi (Commune de Kéméné Tambo), j’ai été aussi reçu par le chef de village de Médine, dans la Commune de Hawa Dembaya. Mais ne suis-je pas en train de parler de miel à un âne ?

Non, mon Petit, Soumeylou Boubèye Maïga n’a jamais été seul, n’est pas seul et ne sera jamais seul sur ce champ de bataille impitoyable qu’est la scène politique. Parce que vois-tu mon plus qu’intime ennemi, je suis un héros éternel de cette nation qui n’est pas de l’engeance de ton ingratitude. “C’est le sort d’un héros d’être persécuté”, a-t-on.

Oui, mon Petit, rira bien qui rira le dernier. Hugo a dit dans ses Misérables que “la vie, le malheur, l’isolement, l’abandon, la pauvreté, sont des champs de bataille qui ont leurs héros ; héros obscurs plus grands parfois que les héros illustres.”
Qu’est-ce qui te permet de m’insulter et de me traiter de voltigeur et trapéziste politique, de renégat et d’hybride ? Hybride moi ?

C’est moi qui ai inventé ce terme et l’ai destiné à mes ennemis de l’époque. Revois ma définition, tu comprendras que ce n’est la prière d’un vendredi qui hybridera l’hybrideur.

Moi je n’ai pas tenu meeting dans aucune maison d’Allah contrairement à ceux de mes honorables paires qui courent tous les vendredis de mosquée en mosquées. Si prier dans une mosquée pouvait faire de quelqu’un héros, un de mes prédécesseurs n’aurait pas jeté l’éponge à la dernière présidentielle.

Mon Petit, saches une fois pour toutes que les hybrides ne courent derrière Dieu, mais derrière les quatre PPPP (Pouvoir, Postes, Pétiéké, Privilèges). Alors arrêtes cette histoire, regardes et suis plutôt la prophétie eu lieu de t’en prendre gratuitement à moi.
Voilà deux ans presque jour pour jour, le 10 février 2019, lors des secondes assises de la majorité présidentielle dont j’avais l’honneur de porter l’étendard, j’avais en effet pris le pari de défier ces éternels pagailleurs dont l’immonde duplicité impacte dangereusement notre processus démocratique.
En tant qu’acteur majeur de la démocratie dans notre pays, je me devrais de faire à ceux qui veulent noyauter notre processus.

Mon Petit, j’avais dit si tu te souviens ce jour-là que « Nous sommes dans une démocratie où le jeu se mène. Mais, il se mène quelque fois de façon malicieuse et maligne. Il y a des gens chaque fois qu’ils sont vaincus sur un théâtre, ils changent de théâtre et mènent toujours avec le même objectif », a dénoncé le chef de l’exécutif.
« Nous avons à faire à des acteurs hybrides qui poursuivent le même objectif sous différentes facettes, mais c’est le même objectif politique. Nous nous devons rester extrêmement vigilants par rapport à ça. Si nos adversaires étaient aussi forts, nous ne serions pas ici.

Tous ceux qui s’agitent sont des gens qui ont voté et fait voter contre nous. Ils continuent d’agir contre nous et pensent trouver des interstices sur les passages pour nous déstabiliser. Mais nous ferons face ».

Mon Petit, penses-tu que si c’était moi, Soumeylou Boubèye Maïga, qui était encore aux commandes ces gens allaient réussir à déposer un président démocratiquement élu ?

Mais pour te reprendre mot à mot : d’une part, "on récolte toujours ce qu'on a semé, on le récolte toujours quand vient le temps » et d’autre part, lorsqu'on met de la poussière dans les yeux de ceux avec qui on joue, à la fin on n'aura personne avec qui jouer. Moi je dirai, vérité en cous, sic !!!

Comme j’ai l’habitude de le dire « l’important ce n’est pas de dire on regrette, on déplore... l’histoire ne se fait pas avec des sentiments ou avec des jugements de valeur. Chaque fois qu’il y a eu des risques de ruptures, les Maliens se sont montrés aptes à reprendre leur destin en main ».

C’est pourquoi tu comprendras que c’est sans état d’âme que je suis aligné. Au moment où la plupart des camarades étaient dans des calculs de positionnement et dans des états d’âme, nous à l'Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques, ASMA – CFP (que tu te permets d’appeler Alliance des Sournois du Mali-Convergence des Faux Patriotes ( ASMA-CFP)) on avait fini nos analyses et avions déjà fait le choix d’accompagner la Transition.

En effet, Mon petit, comme je l’ai expliqué dans les colonnes du Quotidien national, «il y a d’abord une participation de bonne foi. Si nous voulons aboutir à des résultats, aucune composante ne doit être habitée par l’idée de s’approprier le processus en cours. Je crois qu’une transition par définition, elle doit être consensuelle, elle doit essayer de fédérer les uns et les autres autour d’objectifs communs.

L’esprit de raison dont je parle voudrait dire que nous sommes prêts à conjuguer nos intelligences et nos énergies pour préserver notre pays. Pas sur une base de confiscation par une partie quelconque du peuple malien».

Qu’est-ce que je réponds à ces dénonciations d’accaparement de la Transition par la junte et par une partie des hybrides au détriment de la majorité ? Stratèges et réalistes, mon parti et moi n’avons nulle besoin de piauler et de caqueter sur le sort qui nous a été fait en terme de représentativité dans les institutions notamment dans le CNT et dans les cabinets ministériels.

L’Objectif de faire la politique, certes n’est pas de rester à la touche, mais les Maliens ne voient pas maintenant d’un bon œil une guerre pour les places. Surtout que naïvement chacun pense que les militaires sont neutres alors que le CNSP est plus partisans et les pancartés et les encartés.

Non mon petit laisse-moi t’expliquer que « ce qui intéresse les Maliens, c’est de sortir rapidement de cette situation de flottement, de retrouver un fonctionnement normal de nos Institutions mais surtout de nous retrouver en cohérence avec notre environnement régional et de la communauté internationale. Pour moi, c’est cela le plus important.

Pour le reste, nous devons être assez humbles pour bien concevoir que l’immense sentiers que nous avons, nous devons le travailler progressivement sur plusieurs années. Sur des bases démocratiques et cela suppose que les citoyens se prononcent sur les différentes offres politiques et chacun avec son projet de consolidation ou de transformation du pays. »

Si cela veut dire que j’ai avalisé le Coup d’État et donné quitus à la junte d’être l’acteur principal pour le renouveau du Mali, qu’est-ce que tu diras de Tréta Bokari, lui qui est l’héritier politique d’IBK en tant que président du RPM ?

Cancaner, Cancaner, il restera toujours quelque chose ?
De quoi m’accuse-t-on ?

De ne pas évoquer le terme de coup d’État dans les premiers communiqués de mon parti. Mais est-ce que le RPM lui-même l’a fait. Je plaide pour mon absolution dans cette affaire. Je ne suis pas le seul à avoir choisi d’oublier la contrainte dont le président démissionnaire à clairement évoqué pour donner sa démission à Kati et non à Koulouba comme cela devrait l’être avec mon officier. Mais suis-je le seul, la CEDEAO elle-même n’a-t-elle pas choisi d’ignorer ces petits mots d’IBK (ai-je le choix ?) qui ne sont ni innocent ni insignifiant et pour le présent et pour l’avenir. Parce que, ce que les gens du droit appellent la jurisprudence est désormais établie : la contrainte est désormais permise pour contraindre une personne à démissionner, du président au plombier, et par extension, un homme ou une femme à divorcer.

Mon Petit, tu dois bien me connaître pour savoir que je n’ai aucun atome crochu avec l’hybride de Badalabougou. Son manifeste est un tissu d’hérésie et d’insulte à la mémoire de ceux qu’il a brandis comme martyrs de sa lutte contre le régime d’IBK. C’est à cause de ces morts qu’on a brandi et exhibé sur tous les toits que le président IBK et son régime ont été lâchés. Quelle parjure et quelle immode ingratitude Dicko peut-il se prévaloir d'oublier ces martyrs ? Vois-tu pourquoi et jamais de la vie je ne serais de la jacquerie de ces hybrides.

Comme je l’avais prophétisé, l’objectif est et reste le même : les quatre P (Pouvoir, postes, pétiéké, privilèges). Le plan est bien rodé : sortir chaque vendredi avec une histoire pour faire révolter encore la population contre le pouvoir de Transition.

Non, mon Petit, j’aime le pouvoir mais je ne suis ni pour l’aventure ni pour l’indigence stratégique. J’ai lâché IBK parce qu’il m’a lâché et a laissé les hybrides m’humilier. C’est lui qui m’a jeté comme une ordure, alors sans moi il serait ancien président depuis le 4 septembre 2020. Parce que sans moi il ne se serait même pas présenté à plus forte raison être réélu président. Comprends-tu mon Petit pourquoi, en vertu de la transitivité (l’ennemi de mon ennemi est mon ami) je refuse de suivre Dicko dans le déboulonnage du pouvoir de transition. Je reste sur les convictions premières : il ne faut pas écarter les militaires. « Nous pensons qu’il faut trouver une architecture institutionnelle dans laquelle ils ont une place prépondérante et visible qui correspond au rôle qu’ils ont joué et qui correspond aussi au rôle qu’ils devraient continuer de jouer pour la stabilisation des institutions de la transition qui vont être mises en place ».

Être avec les militaires pour le temps d’une Transition ne ternira ni mon parcours, ni mes convictions encore moins mon engagement pour la démocratie dans mon pays. Parce qu’avant tout la politique c’est savoir s’ajuster, s’adapter et rebondir. Retournement de veste, reniement, trahison… voilà de bien grands mots qu’on adresse à un politique que lorsqu’il traversera le désert. Quand je serais au pouvoir, et c’est pour bientôt, nous poursuivrons cet échange de manière approfondie. J’espère que tu ne te débineras point, comme mon autre petit qui se terre quelque part à Bamako…

Au plaisir Petit emmerdeur.
Commentaires