En marge du 2ème Sommet des femmes de la diaspora, organisé, le jeudi 11 février dernier, le ministère des femmes, des enfants et des jeunes de la République fédérale et démocratique d’Éthiopie, Filsan Abdullahi et le président et directeur général du Réseau de la renaissance Africaine et de la Diaspora (ARDN), Dr. Djibril Diallo ont signé un protocole d’accord établissant un cadre pour l’intensification de la coopération et de la collaboration entre les deux entités.
Le protocole d’accord vise essentiellement à mettre fin à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles, et de promouvoir l’égalité, l’inclusion et l’autonomisation de tous les membres de la famille humaine ; populariser et faire progresser les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, en tandem avec l’Agenda 2063 pour l’Afrique ; promouvoir la paix, la sécurité et le développement durable en Afrique et dans la diaspora africaine.
Prenant la parole, le PDG de l’ARDN dira que son organisation continuera à se battre jusqu’à ce que nos mères, nos sœurs et nos filles soient en mesure d’avoir un véritable droit de propriété sur leur corps et de faire de vrais choix dans tous les aspects de leur vie. « C’est un grand honneur pour nous d’appeler l’Éthiopie à devenir partenaire de cet effort mondial pour mettre fin à la violence et à la discrimination fondées sur le sexe, et pour créer un monde plus pacifique, plus durable et plus équitable pour tous », a déclaré Dr Diallo.
Pour sa part, la ministre des Femmes, des Enfants et de la Jeunesse de l’Ethiopie, Filsan Abdullahi a déclaré que son pays est honoré de s’associer avec le Réseau de la renaissance africaine et de la diaspora pour une cause qui lui tient à cœur. Et d’ajouter que l’engagement du gouvernement éthiopien à éliminer la discrimination et la violence contre les femmes et les filles se reflète dans ses politiques, ses stratégies et ses plans à long terme, y compris le plan décennal récemment dévoilé.
« L’Éthiopie continuera à prendre la tête du succès de la Campagne Carton rouge pour une vision commune d’un monde où la violence ne sera plus une ombre pour les femmes », a-t-elle rassuré.
Il convient de préciser que la cérémonie de signature du protocole d’accord s’est tenue lors du deuxième sommet des femmes de la diaspora, organisé par l’ARDN en collaboration avec la République du Costa Rica, le FNUAP et ONU Femmes, et qui vise à proposer des solutions pour remédier aux inégalités économiques auxquelles sont confrontées les femmes d’origine africaine dans le monde.
Le Sommet a été convoqué dans le cadre de la campagne Carton rouge de l’ARDN, qui vise à obtenir un minimum d’un million d’engagements mondiaux pour donner un carton rouge à toutes les formes de violence et de discrimination à l’égard des femmes et des filles. Il est significatif que le protocole d’accord énonce l’engagement de l’Éthiopie à coopérer avec l’ARDN pour obtenir un million de signatures pour la campagne “Carton rouge” de l’ARDN dans le pays.
La violence contre les femmes sous toutes ses formes est devenue une préoccupation majeure de notre époque. Comme dans d’autres pays, il existe de fortes disparités entre les sexes en Éthiopie. En 2016, l’Agence centrale des statistiques d’Éthiopie a indiqué que près d’un tiers des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans avaient subi des violences physiques ou sexuelles, que 65 % des femmes et des filles âgées de 15 à 49 ans avaient subi des mutilations génitales féminines et que 58 % des femmes âgées de 25 à 49 ans étaient des enfants mariés.
Dans le même temps, l’Éthiopie a déployé de grands efforts pour faire progresser l’égalité et l’autonomisation des femmes. En 2020, environ 39 % des sièges du Parlement et environ 50 % des postes ministériels étaient occupés par des femmes en Éthiopie. En revanche, aux États-Unis, la même année, environ 24 % des sièges du Congrès et environ 13 % des postes ministériels étaient occupés par des femmes.
À propos de l’ARDN, il sert d’organe de coordination pour unir les efforts des individus et des organisations dans un seul but, soutenir l’avènement de la renaissance africaine en favorisant l’unité entre les nations africaines et tous les peuples d’origine africaine. L’ARDN est active en tant qu’organisme informel depuis les années 1990. Elle a été reconnue par le gouvernement des États-Unis comme une organisation caritative publique exonérée d’impôts en vertu de l’article 501(c)3.
L’ARDN est formellement associée à plusieurs entités du système des Nations Unies, notamment par le biais d’une série de protocoles d’accord et d’accords de partenariat d’exécution.