La demande a été faite le vendredi 12 février dernier à la faveur d’une conférence de presse organisée dans les locaux de son nouveau siège à Faladiè. L’occasion était opportune pour le Conseil National de la Société Civile de dénoncer les dérives de la transition, mais aussi de proposer des pistes de solution à la situation qui prévaut au Mali. La cérémonie était présidée par Boureima Alaye Touré.
Selon le président, le conseil national de la société civile du Mali a suivi et continue de suivre avec un grand intérêt l’évolution de la situation politique que traverse le Mali depuis la mise en place des organes de la transition. Il pense qu’après analyse de la situation, les autorités de la transition sont loin de combler les attentes des maliens. « La transition se gère de façon calamiteuse », déplore-t-il, avant d’ajouter que la situation ne profite qu’à une minorité qui fait une main mise sur le pouvoir malgré les appels et orientations multiples de la CEDEAO. « Il n’existe aucune visibilité sur les fondements d’une transition qui doit jeter les jalons de la refondation du Mali à travers les réformes constitutionnelles, institutionnelles, l’organisation d’élections transparentes et crédibles et le tout sur la base d’une feuille de route détaillée assortie d’un chronogramme qui n’est pas disponible après 5 mois », rétorque-t-il.
Comme solution à cette impasse, le président du Conseil national de la société civile pense que le président de la transition doit revoir la composition du Conseil national de la transition (CNT). Cela contribuera à la légalité et la légitimité du CNT en tant qu’organe législatif.