Finie la fluidité notoire ayant marqué la circulation à Bamako hier ; fluidité conséquente à la grève de 24h observée par le Syndicat national des transporteurs routiers urbain, interurbains internationaux (Syntrui-Mali). Retour ce matin au trin trin habituel caractérisé par des embouteillages incessants, des vacarmes et des klaxons assourdissants. Bamako s’est levé en ce lendemain d’arrêt de travail des transporteurs, avec l’image d’une ville désireuse de se rattraper d’une paralysie de la veille.
Aussi bien les ‘’sotrama’’ (minibus de transport commun) et les taxis qui ont déserté les rues hier que leurs usagers désemparés dans la même journée d’hier pour n’avoir pas pu vaquer normalement à leurs occupations, se sont hâtés comme pour boucher un trou creusé hier.
Les voyageurs à destination de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, couchés à même le sol des gares routières hier, se sont dépoussiérés ce matin pour monter à bord de leurs différents cars aux moteurs vrombissants. Des guichetiers de ces gares, ont trouvé quant à eux, leur mini congé de 24 h trop court pour reprendre leur routine quotidienne.
Signalons que le mouvement d’humeur du Syntrui-Mali fait suite à l’entrée en vigueur au Mali du paiement de la redevance péage par passage, initialement prévue pour hier 17 février, mais reportée au 1er mars prochain.
La reprise normale du transport effectué ce matin, s’est faite au grand dam des conducteurs de motos taxi, puisque ces derniers ont été les plus grands bénéficiaires de la grève d’hier. Fortement sollicités par les usagers habituels des sotrama et taxi, ils ont été débordés à l’occasion de ce débrayage syntrui-Mali. A chacun son jour de bonnes recettes alors.