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Moctar Ouane, tel un fantôme !
Publié le jeudi 18 fevrier 2021  |  Nouvelle Libération
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© aBamako.com par S.A
Le Premier ministre, Moctar Ouane, participe au Sommet extraordinaire de la Cedeao par visioconférence
Bamako, le 02 février 2021. Le Premier ministre, Moctar Ouane, a participé, depuis son cabinet, à la Primaire, au Sommet extraordinaire de la Cedeao organisé par visioconférence.
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Le Mali a-t-il un gouvernement ? Qui gouverne ce pays ? Finalement, quel est le rôle du Premier ministre MoctarOuane ? Quelle place occupe-t-il, réellement, dans l’architecture de la Transition ? Autant de questions que se posent nos compatriotes et auxquelles nous allons essayer de trouver, ici, des réponses.

Depuis que l’on parle de remaniement ou réaménagement gouvernemental, les critiques et autres méchantes langues commencent à s’intéresser, sérieusement, au Premier ministre, qu’ils accusent d’être quasi-inexistant. Parce que, dit-on, on le voit à peine ; il influe à peine sur certaines décisions qui, pourtant, ont une sérieuse incidence sur la gestion du pays.

Le chef du gouvernement,MoctarOuane, est-il le véritable chef dont a besoin la transition ? Nombre de nos compatriotes pensent que non. Or, regrettent-ils, cette période intérimaire a besoin d’un véritable chef d’orchestre pour mener à bien et faire aboutir les réformes nécessaires à un avenir radieux pour le pays.

Malheureusement, ce n’est pas l’image que projette l’actuel chef de l’exécutif qui a déjà du mal, regrette un responsable politique,à relancer la machine ne se contentant que d’audiences et de quelques brèves apparitions publiques, alors que c’est lui qui devrait être au four et au moulin.

Qu’est-ce qui explique cette situation, se demande-t-on, également ? Est-ce une décision délibérée ou est-ce une des conditions de son maintien à la Primature ? Les deux, estime un observateur avertis. D’abord, affirme-t-il, avec conviction, l’actuel Premier ministre n’a jamais été un homme d’action ; il n’a jamais joué les premiers rôles, de son parcours d’étudiant à sa carrière professionnelle. Il s’est toujours contenté de ce qu’on lui proposait. Son air nonchalant le lui prédispose. Comme s’il n’avait pas besoin d’exister, tel un fantôme !

Au fait, son maintien au si prestigieux poste au bord du Djoliba, à savoir la Primature, dépend, lui aussi, de son silence et sa capacité d’accepter la prise de certaines décisions par-dessus sa tête. En plus de tout cela, il faut qu’il accepte d’avaler certaines couleuvres. Ce qu’il fait aisément, non sans se plaindre auprès de certaines chancelleries et certains chefs d’Etat de la sous-région, selon un diplomate d’un pays de la sous-région.

C’est ainsi, révèle notre interlocuteur ayant requis l’anonymat, qu’il aurait, au cours d’un entretien, attiré l’attention d’un président, nouvellement investi, sur l’ombrage que lui fait la présence du vice-président AssimiGoïta dans l’architecture gouvernementale.

Autre chose que l’on reproche au Premier ministre,MoctarOuane, c’est le grand retard enregistré dans ce qu’il appelle, lui-même, son programme d’action gouvernemental. Un document qui va passer, bientôt, devant le Conseil national de transition.

Par ailleurs, les méchantes langues disent qu’il a rempli son cabinet d’amis, de parents et de connaissances. Son directeur de cabinet que l’on dit «très fatigué», son attaché de cabinet, son chef de cabinet, certains ministres, et tous ses conseillers seraient de sa camarilla.

Comme en être humain très fragile qui a besoin de la présence des siens pour se sentir en sécurité et à l’abri de toute menace extérieure. Mais le virus, autrefois appelé agent infectieux, utilise les constituants d’une cellule hôte pour se multiplier… !

Mohamed Ag Aliou/Libération
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