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Envoi de 1200 soldats tchadiens dans la zone dite des «trois frontières» : La France veut-elle se désengager du Sahel ?
Publié le jeudi 18 fevrier 2021  |  L’Oeil du Mali
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© Autre presse par THEATRUM BELLI
1.880 Tchadiens à Kidal, la rébellion touareg dit collaborer avec Paris
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L’une des décisions phares du sommet du G5 Sahel à N’Djamena au Tchad fut la décision du président Idriss Deby Itno d’envoyer 1200 soldats tchadiens dans la zone dite des trois frontières (Mali, Burkina-Niger) où sévissent les groupes terroristes.

À rappeler qu’en plus de l’hôte tchadien Idriss Déby Itno, les quatre autres chefs d’État de l’alliance du G5 Sahel, les Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Malien Bah Ndaw, Burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et Nigérien Mahamadou Issoufou, avaient fait le déplacement. Le président français Emmanuel Macron n’a pas effectué le déplacement de N’Djamena pour cause de Covid-19, a-t-on fait croire.

Jusqu’à présent, la paix ne règne pas dans l’espace sahélien, à cause des attaques meurtrières perpétrées par les jihadistes qui écument cette zone. Les nombreux engagements pris lors du sommet de Pau, comme le renforcement militaire dans la zone des « trois frontières » et l’envoi de 600 soldats français supplémentaires, n’ont produit aucun effet pour atténuer la souffrance des populations des cinq pays du G5 Sahel. Chaque jour qui passe, apporte son lot d’attaques et de victimes civiles et militaires. À cela s’ajoute le lot des déplacés.

En plus des armées nationales, la force Barkhane avec tous les moyens colossaux terrestres et aériens peine à afficher un tableau reluisant dans sa croisade contre le terrorisme. Aujourd’hui, la France paie un lourd tribut à cette lutte implacable contre les jihadistes. Une cinquantaine de ses soldats ont payé au prix de leur vie cette guerre contre le terrorisme. Et la France s’embourbe dans cette guerre dont la fin n’est pas pour demain.

Déjà, l’opinion française semble être devisée quant au maintien dans la durée de la force Barkhane. Aussi, leprésident français avait-il laissé entendre que la force Barkhane allait ajuster son effectif. Une situation quiimpliquerait un passage de relais de la France aux pays du Champ.

Par ailleurs, au vu de l’issue incertaine de cette guerre trop coûteuse, la France avait appelé d’autres pays européens à se joindre à la force Takumba pour mettre en déroute l’Etat islamique au Sahel. Un appel qui n’a pas eu un écho favorable.Car, pour certains pays européens, c’est une aventure périlleuse.

Ce qui a sans doute influé sur la position de Parisqui semble plus enclin aujourd’hui à consolider les réussites militaires de ces derniers mois sur le terrain en réinstallant l’État là où il n’était pas.Ce qui permettraitaussi de restaurer la confiance entre les armées nationales et les populations dans la lutte contre le terrorisme.

Avec l’envoi de 1200 soldats, en plus des armées nationales et Barkhane, espérons que ces forces parviennent à bout de ces jihadistes qui ont versé beaucoup de sang et fait des déplacés.

Serge Bamba/L’Oeil du Mali
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