Dans son adresse aux chefs d’Etats du G5 Sahel réunis dans la capitale Tchadienne, le Président Macron a profité de l’occasion pour féliciter nos autorités de transition en ces termes : « La relance de la mise en œuvre des accords d’Alger qui était l’engagement qu’avait pris le Président de la transition, a été scrupuleusement tenu ». Enfonçant le clou et dévoilant le décalage à 90° commis par ces autorités de la transition, le Président Macron poursuit tout heureux en ces mots : « En quelques mois, ces autorités de Transition ont donné plus de gages que les autorités précédentes en 3 ans ». C’est ce qui explique la tenue de la réunion du Comité de Suivi de l’Accord à Kidal.
Les autorités de la transition en porte à faux avec le peuple…
Ce réalignement avec les nouvelles autorités de transition malienne tellement constaté lors de la visite du Président N’Dao qui a surpris plus d’un au moment où le sentiment anti politique macroniste au Mali est palpable et sous-entend deux choses, à savoir :
Primo:- Soit la France cherche à semer une confusion, voire opposer ces autorités au peuple malien qui dans son ensemble est hostile à ce qui se déroule sur notre territoire national ; parce qu’elle ne trouve pas ce qu’elle n’arrive pas à réaliser son plan du grand Sahara à partir du Mali ;
Secundo : Par cette déclaration, l’Elysée montre toute sa satisfaction du dubilan des six (6) mois de l’exercice au Pouvoir des autorités de Transition en sa faveur. Ce qui est en porte à faux avec les désidératas du peuple malien.
« Dans les cas deux cas, les autorités actuelles ont tout intérêt, voire obliger de conjuguer avec le peuple malien, en l’informanten temps réel de ce qu’elles font et d’organiser nos concitoyens pour faire face à la politique de l’Elysée qui n’a toujours pas abandonné son projet de déstabilisation pour ses intérêts les quels, elle sera prête à tout », nous confie cet observateur avisé.
Le plan secret de Koulouba dévoilé…
Avec cette déclaration du Président Macron qui dévoile le plan tenu secret de nos autorités en porte à faux avec les désidératas du peuple malien déterminé de voir notre intégrité territoriale rétablie avec le retour de la paix, de la cohésion et du vivre ensemble.
Ce discours de Macron prouve la violation des recommandations du DNI qui exigent une révision de cet accord d’Alger.
Comment comprendre que nos autorités ferment les yeux et franchissent le Rubicon en s’engageant à appliquer rapidement cet Accord qui continue à diviser à fragiliser le pays quand on sait que ce problème qui a pesé dans la chute d’IBK et de son régime ?
Les rancœurs ravivés contre les autorités de la transition
En tout cas, à l’allure où évoluent la situation au Mali les révélations faites par le Président français ont été une sorte de douche froide dans l’opinion nationale et ont du coup ravivé les rancœurs contre des autorités qui semblent ne rien voir venir, ni entendre le cri de détresse, de ras-le-bol du peuple malien qui est déboussolé par une junte qui avait suscité un grand espoir le 18 août dernier en déposant le Président IBK et en renversant son régime.
La haute trahison dévoilée au grand jour
« Ces autorités nous ont trahi. Sincèrement, il suffit d’écouter nos compatriotes pour comprendre qu’ils sont prêts à tout pour défendre notre patrie en danger et abandonné par des militaires qui prouvent leurs limites dans la gestion d’Etat. Une haute trahison qui ne dit pas son nom », a martelé un jeune leader très remonté.
Après le manifeste de l’imam Mahmoud Dicko qui a aussi dénoncé la grave déviation de ces militaires devant travailler à se réconcilier avec le peuple, voilà que le discours du Président français vient jeter de l’huile sur le feu.
Faut-il enfin le rappeler, le ministre de la Réconciliation Nationale a signé en catimini une feuille de route pour accélérer la mise en œuvre de l’accord d’Alger pour lequel des milliers de civils et de militaires ont payé de leur vie et continue encore sans compter la Zone de Développement des Régions du Nord, signée par le ministre de l’Administration Territoriale accordant la part belle dans le bureau de gestion, une minorité (Arabes et Touaregs) au détriment des sédentaires majoritaires.
Sans compter la rue qui veut bouger à travers des forces vives et non les moindres, aussi, nos marabouts et connaisseurs rentrent dans la danse avec des fatwas à l’encontre de la politique française au Mali ainsi que tous ses alliés ou complices maliens ou étrangers.
Dans ce cas, les jours à venir seront très difficiles pour ces autorités si elles ne changent pas de politique, voire se racheter car un élan de sursaut national risque de les surprendre. Comme un coup de massue, car dit-on : « Le dernier mot appartient au peuple ».