Le Premier ministre a rencontré la classe politique malienne, ce mercredi 10 février 2021 au Centre International de Conférence de Bamako (CICB). L’ordre du jour de cette rencontre est les réformes politiques et institutionnelles pour la refondation du Mali. C’était en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Lt Col Abdoulaye Maiga et la classe politique.
« L’avènement d’un nouveau Mali nécessite l’union de tous les maliens, mais aussi des réformes profondes plus précisément politiques et institutionnelles. Le Mali a besoin de tous ses enfants, surtout en cette période de crise que passe le pays » a indiqué le premier ministre dans ses propos préliminaires.
Cette première prise de contact entre le Premier Ministre, Moctar OUANE et la classe politique a brisé la glace qui existait entre les partis politiques. Elle a servi à l’élaboration d’une feuille de route pour une grande concertation plus large et inclusive. Selon le chef de la primature, la classe politique a un rôle de premier plan dans la promotion de notre jeune démocratie et une place certaine dans les réformes politiques et institutionnelles.
A en croire Moctar OUANE, la constitution de 1992 qui contient plusieurs insuffisances et qui ne répond plus aux aspirations du peuple malien doit laisser sa place a une nouvelle constitution qui s’articulera à nos valeurs sociales et aux lois internationales. Il n’est point d’être grand clerc pour constater les limites objectives des textes, ainsi que les menaces qui pèsent sur les vertus qui guidaient nos relations sociales et valaient admiration et respect au-delà des mers et des océans. « C’est le moment pour les Maliens de s’assoir ensemble pour se demander ce qui n’a pas marché et les causes qui nous ont conduit jusqu’à tomber au bas de l’échelle, afin de fonder un nouveau Mali dont rêvent les Maliens » a conseillé le premier Ministre.
Selon lui, la nécessité d’engager les réformes devrait se faire dans un esprit de rassemblement de toutes les filles et de tous les fils du pays, faire des compromis et constituer des consensus très forts. Cette rencontre sera suivie par une concertation plus large et inclusive dans les jours à venir, afin de faire des réformes souhaitables. Les partis politiques présents, se montrent optimistes même si les opinions divergent. En effet ils sont tous unanimes qu’il faut des réformes profondes pour mieux organiser les élections crédibles et transparentes
A noter que l’engagement collectif est salutaire pour un pays assailli par l’instabilité politique avec des coups d’État répétitif. Il faut rappeler que le processus de la formation des membres de la transition et la gestion unilatérale des autorités de la transition ont brisé les confiances. Alors l’instauration d’une nouvelle démocratie appuyée par une bonne gouvernance a besoin d’un dialogue franc et sincère entre les enfants du Mali.