Des présidents des groupements professionnels et membres du patronat, se sont réunis en conférence de presse, sous la direction du doyen et membres fondateur du bureau du patronat, Soya GOLFA. C’était au siège de la direction générale des assurances bleus. L’objectif était d’ évoquer la crise actuelle qu’il traverse. Trois propositions sur la table : juridique, consensus ou transition.
Le Mali traverse une crise institutionnelle et politique et le conseil national du patronat du Mali (CNPM), ne fait pas exception à la règle. Depuis sa création le 25 janvier 1980, le CNPM traverse sa première crise de leadership, avec deux présidents à sa tête. C’est au regard de ce bicéphalisme au sein de cette organisation, que certains présidents des groupements professionnels et les présidents des conseils patronaux de régions, à qui appartiennent le pouvoir de décision souveraine au CNPM, décident de mettre en place un comité de crise qui se chargera de former les organes de la transition, pour une courte période. Mamadou sinsy COULIBALY et Diadié dit Amadou SANKARE, qui se battent pour la présidence ne feront pas partie des dirigeants de cette transition. Selon Soya GOLFA, il faut sauver le patronat, essayer de trouver un terrain d’entente pour mettre en place une transition sans mamadou sinsy COULIBALY et sans Diadié dit amadou SANKARE. Il a aussi souligné, l’échec des négociations qu’il a lui-même personnellement mené, avant et après les élections. « La mise en place d’un comité de crise qui fera la relecture des textes du CNPM, et ensuite organisera une assemblée générale aux termes de la transition, pour les élections dont la date sera fixée en AG. Si la procédure judiciaire déjà déclenchée peut prendre encore du temps, il faut revenir à la table de négociations à défaut de trouver un compromis, la transition s’imposera » a conseillé Soya GOLFA.
Selon la présidente de l’association des agences de voyages et de tourisme du Mali, Mme CISSE Fatoumata KOUYATE, la crise du patronat complète d’autres crises existantes au Mali notamment la crise de l’emploi, la crise économique… « le patronat du Mali compte 39 groupements professionnels, et 26 groupements sont du coté de Mamadou Sinsy COULIBALY, et les 13 groupements restants sont du côté de Diadié dit Amadou SANKARE. Malgré la rétraction de la grosse à Diadié dit Amadou SANGARE, lui et ses hommes continuent d’occuper « illégalement » les bureaux du patronat. Toute chose qui suscite l’interrogation sur la passivité de l’Etat dans cette crise. Pour certains présidents des groupements professionnels, cette crise a été délibérément organisée pour détruire le secteur privé, car le patronat dérange les autorités. L’octogénaire Soya GOLFA, souhaite laisser le CNPM jouer le rôle de moteur de l’économie malienne. Le patronat qui menaçait, est aujourd’hui menacé de disparaître, mais certains membres se ressaisissent et veulent sauver l’acteur principal de l’économie du pays.