Selon le Président français Emmanuel Macron, la réduction de l’effectif de Barkhane dans le Sahel n’est pas encore envisagée car, argue-t-il, « l’effort militaire abouti à des victoires et des vies ont été sauvées. Retirer massivement des hommes de Barkhane serait une erreur ».
En marge du sommet conjoint G5 Sahel-France, tenu lundi et mardi derniers à Ndjamena, le Président français a aminé une conférence de presse virtuelle sur la situation sécuritaire au Sahel et la présence de la force Barkhane.
Dès l’entame, Macron s’est penché sur l’épineuse question de la réduction de Barkhane au Sahel. Selon lui, l’effort militaire a abouti à des victoires et même permis de sauver une seconde fois le Sahel. Donc, dit-il, retirer massivement des hommes de Barkhane serait une erreur. « Il serait paradoxal d’affaiblir notre dispositif au moment où nous disposons d’un alignement politique et militaire favorable à la réalisation de nos objectifs », a-t-il précisé.
Le Président français n’a pas tari d’horloge pour énumérer les succès militaires remportés par Barkhane dans la lutte contre le terrorisme dans la zone avec la neutralisation de Droukdel en juin dernier et celle de Bah Ag Moussa sans oublier les nombreuses pertes enregistrées par l’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS).
S’agissant des organisations affiliées à Al-Qaïda, le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) et la Katiba Macina, Macron a promis une action renforcée pour essayer d’aller décapiter ces organisations. Au cours de la conférence de presse, le Président Macron a salué l’annonce de Deby qui a envoyé 1 200 soldats dans la zone des trois frontières en le qualifiant « d’une décision forte et courageuse pour conforter la force du G5 Sahel ».
Aussi le Président français table sur l’arrivée de 2 000 hommes dans la force Takuba, avec un pilier français autour de 500 hommes, dans la durée, et une coopération avec les armées de la région.
Au-delà de l’aspect militaire, le Président français a insisté sur la nécessité de donner une perspective aux populations du Sahel, en appelant à un second sursaut qui sera le sursaut du retour de la sécurité et des services de base aux populations.
« C’est par le collectif et l’action concrète sur le terrain que nous réussirons. La France continuera d’y prendre sa part parce que je sais que chacun est ici mobilisé », a-t-il conclu.