Lors de la 7ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État du G5 Sahel tenue le 15 février 2021 à N’Djamena, en République du Tchad, sous la présidence de S.E.M. Mohamed Ould CHEIKH EL GHAZOUANI, Président de la République Islamique de Mauritanie, Président en exercice du G5 Sahel.
Les Chefs d’État ont échangé sur la problématique de la Dette des pays du G5 Sahel dans un contexte d’incertitude liée à l’évolution de la crise sanitaire avec des conséquences désastreuses aux niveaux sanitaire, économique, sociale et budgétaire. Ils ont, à ce sujet, rappelé leur Déclaration du 27 avril 2020 sur la pandémie de Covid 19, faite à Nouakchott, seulement quelques mois après le déclenchement de la crise sanitaire, qui appelait à une annulation pure et simple de la dette des pays du G5 Sahel.
C’est un débat mené depuis quelques temps en Afrique. Faut-il solliciter des créanciers une annulation de la dette du continent ou un moratoire sur celle-ci ? Contre toute attente, en mai 2020 le Mali était le premier pays africain a bénéficié d’un moratoire accordé par le Club de Paris et le G20 pour lui permettre de dégager des fonds pour affronter la crise, liée à la pandémie du coronavirus. Avant, ce moratoire, le mois d’avril de la même année, le FMI a annoncé l’allègement de la dette de 25 pays. Selon le Fonds monétaire international cet allègement permettra à ces pays de mieux faire face à l'impact de la pandémie de Covid-19.
En juin 2020, Le président chinois Xi Jinping a annoncé qu’il exempterait certains pays africains du remboursement des prêts concessionnels dont l’échéance est initialement prévue en 2020. La mesure visait à aider le continent à faire face aux contrecoups économiques de la pandémie de COVID-19.
Cependant, des pays comme le Bénin ont déjà manifesté leur désintérêt pour ces deux options préférant les Droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) pour faire face à la crise sanitaire actuelle.
Avant, la déclaration des pays du G5, le président de la République nigérienne, son excellence Issouffou Mahamadou, pays de l’espace est allé loin en déclarant qu’« une annulation de la dette des États africains ne suffira pas pour aider ces pays fragiles à faire face à la crise économique engendrée par le coronavirus». Au cours d’une visioconférence de la Task Force sur le coronavirus de l’Union africaine (UA) le 9 juin 2020.