Des manifestants, une soixantaine selon les autorités maliennes, ont envahi, le vendredi 19 février 2021, le consulat du Mali à Paris, saccageant notamment la salle de machines et le hall principal. L’attaque, filmée en direct, a été largement partagée sur les réseaux sociaux. Les manifestants ont pénétré les locaux du consulat sise 54 Rue hoche à Bagnolet, avant d’être évacués par les forces de l’ordre. « L’intervention des forces de l’ordre françaises a permis l’interpellation d’une vingtaine de personnes et les enquêtes se poursuivent », a indiqué, dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères du Mali.
Selon les autorités maliennes, cette « violente attaque » a occasionné « des blessés parmi les vigiles et d’importants dégâts matériels.
L’attaque est consécutive, précise les autorités maliennes, aux appels récurrents à la violence de certains responsables d’associations maliennes de France opposés au rattachement entre la carte Nina et le passeport biométrique.
Les Maliens de l’extérieur vivent un « véritable calvaire » depuis que la carte Nina est devenue un document obligatoire pour l’établissement du passeport. Par exemple, en France, l’obtention du précieux document relève du parcours du combattant. Beaucoup de Maliens vivant en France, recensés depuis fort longtemps pour certains dans le cadre du Ravec, n’ont encore pas leur nouvelle carte. Une commission a été mise en place par le gouvernement Moctar Ouane afin de prendre très rapidement des mesures urgentes pour régler le problème de la carte NINA au niveau des Maliens de l’intérieur et de l’extérieur. « La commission a pris des décisions dans la voie de la résolution de cette problématique qui préoccupe. Très prochainement, des missions vont être envoyées pour régulariser tous les compatriotes qui sont au niveau des grandes concentrations des Maliens à l’extérieur.»