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L’Essor N° 17505 du 28/8/2013

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Ecole supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme : Hamadou B. Yalcouyé soutient avec brio
Publié le jeudi 29 aout 2013  |  L’Essor




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Hamadou B. Yalcouyé, un étudiant en architecture à l’Ecole supérieure d’ingénierie, d’architecture et d’urbanisme (ESIAU) en fin de cycle de formation, a présenté mardi dernier, dans les locaux de l’établissement au Badialan I, son mémoire de fin de cycle sur le thème : « Ville, architecture et développement durable, l’étalement urbain quelles perspectives pour Bamako ». Cet exercice conclut 5 années de formation (pratique et théorique) en architecture, pour l’obtention d’un diplôme équivalant au Master II.
Le candidat a présenté dans un premier temps l’ouvrage de 168 pages avant de se prêter aux questions du jury composé de quatre éminents urbanistes et architectes. Il s’agit de Harouna Traoré, architecte professeur à l’ESIAU, Moussa Tamba Diakité chef de la division urbanisme de la direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat (DNUH), Moussa Coulibaly, président de l’Association des promoteurs immobiliers du Mali (APIM) et Abdoulaye Deyoko, président du jury, urbaniste et promoteur de l’ESIAU.

Dans le mémoire, l’étudiant soutient que l’étalement urbain est dû principalement à la création anarchique des quartiers sans un minimum de viabilisation et à l’encontre des lois et textes en vigueur par les autorités administratives.

Les initiatives privées d’aménagement du cadre de vie, selon Hamadou B. Yalcouyé, sont largement dépassées par le rythme auquel la population s’approprie l’espace. Et les agences immobilières ne touchent qu’une couche superficielle des citadins. L’étude aborde aussi les nombreux défis dont souffre le Mali en termes d’architecture et d’urbanisme. Il s’agit en l’occurrence du manque d’équipements à l’échelle de la zone urbaine, l’insuffisance de routes, le faible taux d’électrification et d’adduction en eau potable et l'éloignement croissant des habitants d’équipements publics comme les hôpitaux, les écoles, les marchés, les espaces culturels et de loisirs.

Le candidat, assisté par son directeur de mémoire, El hadj Ousmane Diané, architecte et responsable de la filière architecture à l’ESIAU, a fait face avec compétence à toutes les questions du jury qui, au bout de l’épreuve l’a chaleureusement félicité pour la rigueur scientifique de son travail. Il a passé l’épreuve en obtenant 16/20, correspondant à la mention « très bien ».

Professeurs de l’ESIAU, parents, amis ont souligné le talent du promu et la qualité d’un exposé propre à inspirer les autres étudiants. L’ESIAU, ont indiqué les spécialistes, vient enrichir les études effectuées sur l’architecture et l’urbanisation au Mali. Le jury a invité Hamadou Yalcouyé à rester humble dans la carrière professionnelle qu’il va entamer.

L’ESIAU, seule école privée en Afrique qui enseigne les quatre filières des métiers de la ville : architecture, l’urbanisme, le génie civil et l’aménagement du territoire, a démarré officiellement ses activités en 2006. Elle a été fortement encouragée par l’Etat malien qui l’a exempté pendant 10 ans du paiement de l’impôt sur le bénéfice industriel et commercial (BIC).

Elle accueille de nos jours, des étudiants venant de divers pays (Cameroun, Congo Brazza, Bénin, Burkina Faso, Guinée, Niger, Tchad, Togo). Elle a déjà formé 11 personnes dont un Camerounais, un Béninois et un Congolais. Mais depuis l’occupation du Nord du Mali, le nombre des étudiants étrangers a baissé, entrainant des difficultés de fonctionnement.

L’ESIAU prépare ses étudiants aux diplômes de licence et de master, respectivement en trois et cinq années d’études conformément à l’arrêté de création selon le schéma LMD (Licence, Master, Doctorat) de l’Enseignement supérieur.

En cinq ans, l’école a engagé des activités comme les voyages d’étude, les workshops, la formation qualifiante (chantier-école), l’appui conseil, afin de redynamiser et améliorer la pratique dans le secteur du BTP et cela sur le plan local, national et international. Cette démarche, selon Abdoulaye Deyoko, permet d’élargir le programme pour cerner au maximum les problématiques de nos maisons, quartiers, villages et villes.

L’ESIAU entretient des relations de partenariat avec l’Ecole technique supérieure d’architecture de Barcelone, l’Ecole nationale supérieure de Toulouse, l’INSA de Toulouse, l’Ecole spéciale d’architecture de Paris (où Abdoulaye Deyoko est membre de jury de la Licence), l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et l’Université de Paris 13.

A 69 ans, promoteur de l’ESIAU, Abdoulaye Deyoko, qui est né à Kati, est détenteur d’une maitrise d’urbanisme (1973) de l’IFU (Institut français d’urbanisme de l’Université de Paris 8), d’un doctorat du 3ème cycle en urbanisme (1975) de l’Université de Paris I-Sorbonne et d’un diplôme du 3ème cycle en développement régional et aménagement du territoire de l’IEDES-Paris I (1975).

S. TANGARA

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