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Crise sécuritaire au Mali : Quand la guerre pousse des jeunes à s’immigrer !
Publié le lundi 22 fevrier 2021  |  le sursaut
Migrants
© aBamako.com par A.S
Migrants rapatriés d’Algérie
Bamako le 10 aout 2016 424 jeunes rapatriés d’Algérie sont arrivés à l’école de Sogoniko
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Notre pays traverse depuis 2012 une crise sécuritaire qui est loin de connaitre son épilogue. Au-delà de son bilan macabre (des milliers de victimes et centaines de milliers de deplacés), cette crise sur le plan endogène a eu des conséquences fâcheuses sur le tissu social et économique du pays, avec comme corolaire, l’élévation du taux de chômage, l’arrêt des projets et d’investissements. Cela à cause du fait que les investisseurs étrangers et porteurs des grands projets ont plié bagages. D’ailleurs, cette condition a conduit beaucoup de jeunes à s’expatrier comme le cas d’Ali Sylla, un étudiant qui a quitté sa terre natale pour chercher à se réfugier aux États-Unis. Est-il parvenu à le faire ? Cela est à la fois la question et le souhait le plus cher de sa famille ici au pays, précisément à Sikasso.
En effet, bon nombre de jeunes ont dû quitter le Mali depuis cette crise sécuritaire de 2012, à nos jours. Cette instabilité est source de beaucoup de problèmes dans le pays, dont la dégradation avancée des conditions de vie des populations. Plus de cinq régions sur huit y sont affectées. Elle est la cause principale du déplacement vers d’autres destinations, des centaines de milliers des populations touchées, directement ou indirectement. C’est le cas pour ce jeune dynamique et brave qu’est Aly Sylla à chercher à s’immigrer dans le pays de l’Oncle Sam (Etats-Unis), après s’être réfugié au Niger.

Natif des Royaumes de Kénédougou (Sikasso), Ali Sylla, un étudiant malien a abandonné les études pour cause de guerre afin de s’exiler hors du pays en 2017. Vu la persistance de ce problème sécuritaire, le jeune étudiant s’est réfugié au Niger, un pays voisin du Mali. Un pays aussi affecté par la même crise sécuritaire, entretenue par des groupes islamo-jihadistes et terroristes C’est pourquoi, étant là-bas, il a muri l’idée de s’immigrer vers les Etats-Unis pour se construire un avenir meilleur pour lui ainsi que sa famille, dont il est l’espoir. Chose qu’il eut tenté plusieurs fois sans réussir à avoir le Visa au niveau de l’Ambassade des Etats-Unis au Niger.

Etant un battant et un dur à cuire, Ali n’a pas lâché prise jusqu’à ce qu’il perd contact avec sa famille. Selon celle-ci, la dernière information du jeune date de 2018 au Niger après avoir échoué encore une fois au test d’obtention de Visa pour son pays de rêve. Et le désir de la famille Sylla est de voir leur fils et frère franchir le sol américain pour leur bonheur à tous. Cependant, une question taraude leur esprit: « Ali a-t-il pu s’immigrer aux Etats-Unis ? ». Espérons que le jeune donnera une réponse positive dans les jours à venir depuis dans le pays de John Biden. Au sein duquel, le respect aux droits humanitaires est sacré.

Par ailleurs, comme Ali, ils sont plusieurs centaines de milliers (jeunes en Afrique) au risque de se faire enrôler par des groupes jihadistes, à quitter leur pays d’origine pour l’Europe, les Etats-Unis ou d’autres continents. Et ce, à cause des difficultés qui entravent le développement de leur pays respectif. Au nombre de ces difficultés, on peut citer : la mauvaise gouvernance, le népotisme, l’inégalité des chances sur le marché de l’emploi, l’instabilité institutionnelle, les guerres communautaires et les menaces terroristes. Pour éviter l’immigration clandestine avec le risque de périr dans la Mer, ils choisissent la voie légale.

Par Mariam SISSOKO
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