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Après le sommet du G5 Sahel à N’Djamena : L’heure des décomptes !
Publié le lundi 22 fevrier 2021  |  L’Inter de Bamako
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«Il ne sert à rien de continuer à se mentir entre nous parce qu’en le faisant nous donnons l’occasion aux terroristes de nous détruire. Cent- cinquante (150) soldats des pays du Sahel ont été tués, de février 2017 à maintenant (juillet 2017). Soit, ensemble nous faisons le choix de changer les choses, d’être exigeants avec nous-mêmes ou on va perdre contre le fondamentaliste guerrier, les trafics, etc. Je veux des actes et non me cacher derrière des mots.» (Emmanuel Macron à Ibrahim Boubacar Kéita, partagé par Etienne Fakaba Sissoko sur face-book).
Nous avons noté dans la publication précédente de L’inter de Bamako qu’on a bien raison d’attendre du sommet du G5- Sahel à N’Djamena parce que là-bas il s’agira de la problématique de la paix dans les cinq pays du Sahel troublés par ce qu’on appelle à juste titre le ‘‘terrorisme transfrontalier’’. Effectivement, il y a été question de lutte contre le terrorisme dans cette région de l’Afrique de l’Ouest. À ce sommet, nous avions deux attentes majeures à savoir:

– La prise en main par les pays du G5-Sahel de leur propre destin face à ce mal commun : le terrorisme.

– Le départ programmé des troupes françaises de nos pays.

Dans la capitale tchadienne, il a été question de la mise en commun des efforts et des stratégies dans l’espace commun des pays du G5- Sahel en vue de venir à bout de l’insécurité causée par la présence des terroristes. Comme on s’y attendait, le président tchadien a annoncé l’envoi de 1.200 soldats tchadiens aux trois frontières (Mali- Burkina Faso- Niger).

Nous apprécions hautement ce geste pour au moins deux raisons fondamentales : primo, le Tchad a derrière lui une longue expérience dans la lutte contre la guérilla, le terrorisme qui commettent des actions meurtrières ponctuelles et surtout là où on s’attendrait le moins ; secundo, en intervenant dans nos trois pays, le Tchad vient à la rescousse de ses frères en proie au terrorisme, à cette guerre asymétrique et donc non classique qui met aux prises deux armées régulières.

Au regard des modes d’action des groupes terroristes qui se dissimulent souvent au sein de nos populations, l’intervention des soldats tchadiens chez nous avec le mandat de les combattre sans repris à nos frontières ne peut être que salutaire à au moins deux titres: les Africains viennent au secours de leurs frères en difficulté (comme pour dire qu’on n’est mieux servi que par soi-même); aussi, les soldats tchadiens sont bien rodés dans la lutte contre le terrorisme parce que forts de stratégies multidimensionnelles et ayant remporté chez eux des victoires irréversibles contre ces forces occultes et obscurantistes et cela sous la supervision directe du président Idriss Deby Itno.

L’autre attente du Sommet du G5- Sahel à N’Djamena, c’était de dire à la France de retirer ses soldats de nos territoires. Sur ce point, il faut dire que ce retrait est et reste indispensable pour la paix et la stabilité dans notre sous-région en proie à la rébellion, au terrorisme et à l’instabilité grandissante dans nos villes et campagnes. La France n’aura pas à l’avenir d’écouter et de respecter la volonté de nos peuples !

À en croire les informations reçues, Emmanuel Macron avait dit qu’il était temps de se dire la vérité dans la problématique de la lutte contre le terrorisme et les trafics en tous genres. Il disait à cet effet, en juillet 2017: «Il ne sert à rien de continuer à se mentir entre nous parce qu’en le faisant nous donnons l’occasion aux terroristes de nous détruire. Cent cinquante (150) soldats des pays du Sahel ont été tués de février 2017 à maintenant (juillet 2017). Soit, ensemble nous faisons le choix de changer les choses, d’être exigeants avec nous-mêmes ou on va perdre contre le fondamentaliste guerrier, les trafics, etc. Je veux des actes et non me cacher derrière des mots.» (Emmanuel Macron à IBK, partagé par Etienne Fakaba Sissoko sur face-book).

Ce que la France de Macron ne peut dire et reconnaître, c’est qu’elle ne s’est jamais battue pour nous et ne saurait servir la cause de la paix en Afrique. Témoin: la Libye, la Centrafrique, le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont victimes de la guerre asymétrique forgée de toutes pièces par la France coloniale contre nos peuples.

Ce que François Hollande ne pouvait pas dire ici au Mali, c’est qu’il a engagé ses soldats chez nous pour la préservation des intérêts propres de la France. Hier, comme aujourd’hui, la France construit sa paix sur l’absence de paix chez nous. Cela est d’autant exact que le chat ne saurait servir la paix de la souris. En tout cas, la présence de la France à Kidal est de beaucoup dans la division de fait du territoire national du Mali.

Une fois encore, il est temps pour notre peuple de comprendre que la France fait partie de notre problème et ne saurait servir à le résoudre. Il importe donc pour les Maliens de s’approprier cette vérité indiscutable du physicien allemand Albert Einstein.

Il disait: «Si vous avez un problème et que vous comptez sur la classe politique pour le résoudre à votre place, vous avez deux problèmes: on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés.»

Après le sommet du G5-Sahel à N’Djamena, c’est bien l’heure du décompte qui a sonné pour engager le combat final contre le terrorisme et la rébellion dans nos pays.

Fodé KEITA
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