Sur les antennes de RFI ce vendredi, la réponse de l’imam Mahmoud a plutôt servi à en rajouter à l’ambigüité au sujet de son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle.
«Je n’ai pas d’agenda. Mais si le peuple demandait ma candidature ? Bon, je ne prédis pas l’avenir et je ne répondrai pas à cette question», a déclaré Mahmoud Dicko. Une manière pour lui de se cacher derrière le mot « peuple » pour mieux justifier ses prises de position, comme il en a l’habitude.
Ces sorties médiatiques répétées de l’Imam dénotent, selon plusieurs observateurs, de sa volonté de vouloir rester en homme incontournable sur la scène politique nationale. Depuis les récentes sorties du coordinateur de la Cmas, Issa Kaou N’Djim, qui laisse planer le doute sur leurs relations, l’imam Dicko est au four et au moulin afin de se faire comprendre. En prenant le risque de participer pour la première fois à un débat avec plusieurs intervenants, l’imam pensait avoir le meilleur espace pour véhiculer ses intentions.
Aussi, Mahmoud Dicko, en comparant le Mali au Vatican ou au Maroc, oublie qu’il n’y a aucune similitude entre les systèmes et régimes de ces pays. L’ancienne autorité morale du M5-RFP, pour éviter de se faire piéger, n’hésitait pas de changer de casquette. Tantôt il se servait de la casquette religieuse, tantôt il utilisait le mot citoyen ou peuple.
Au cours du débat, l’ancienne autorité morale du M5 a mainte fois voulu porter le costume de démocrate.Chose très aberrante quand on sait combien de fois il a bloqué des réformes institutionnelles au nom de l’Islam.
Ainsi, l’homme qui dit se tromper sur le compte de chaque régime a encore perdu des milliers de sympathisants au nom d’un idéal qui ne convainc guère.