Les mouvements armés séparatistes sont probablement moins touchés par les crises scolaires à répétition au Mali. Et pour cause, selon des sources bien introduites, bon nombre de leurs protégés sont les heureux bénéficiaires de bourses d’études dans les pays maghrébins. Ce sésame très convoité, parfois décroché à coups de millions par le commun des élèves maliens, leur est gracieusement offerte par les prestigieuses écoles d’Afrique du Nord. Aucun pays du Maghreb ne fait exception. De l’Algerie à la Tunisie en passant par le Maroc, tous accueillent annuellement des jeunes de mouvements rebelles dans le cadre de formations universitaires sans passer par le créneau officiel malien. De quoi donner plus d’attrait aux mouvements armés et leur permettre de ratisser large dans les zones désertées par l’Etat malien. Doit-on
s’interroger, en définitive, sur la sincérité des relations amicales que ces pays n’ont de cesse de prôner ainsi que sur leur engagement à contribuer au règlement de la crise malienne